France Télévisions: 3 syndicats appellent à la grève le 13 juin pour défendre «Soir 3»

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Trois syndicats de France Télévisions ont déposé ce jeudi un préavis de grève pour le 13 juin pour demander le retrait d’un projet de transfert sur franceinfo de «Soir 3», journal télévisé emblématique de France 3. La CGT, FO et la CFDT appellent les salariés du groupe public à un arrêt de travail de 24H, pour obtenir le retrait de ce projet de transfert, selon un communiqué. Un appel qui pourrait perturber une grande soirée spéciale pour les 70 ans du 1er journal télévisé, prévue ce jour là sur France 2. Selon ces organisations syndicales, ainsi que le SNJ, un transfert de «Soir 3» sur le canal 27 équivaudrait à une suppression de ce journal emblématique, vu la très faible audience de franceinfo en fin de journée. La direction du groupe avait présenté en mai aux syndicats un projet de création d’une nouvelle tranche d’information renforcée, de 21h00 à minuit, sur la chaîne franceinfo, lancée en 2016 sur la TNT. C’est dans ce cadre que la direction du groupe envisage d’arrêter la diffusion de «Soir 3» à la rentrée. A la place de ce JT qui était diffusé à des horaires variables, le groupe veut proposer, avec les nouvelles soirées de franceinfo, un journal de 30 minutes (comme «Soir 3»), à 23h00, confectionné par les équipes actuelles de «Soir 3» et la rédaction de franceinfo. Mais ce projet est vivement combattu en interne et a également suscité des protestations à l’extérieur de France Télévisions.Plusieurs pétitions ont en outre été lancées dont l’une a dépassé les 5.000 signatures. Des élus locaux et des responsables politiques nationaux, dont Benoît Hamon, le Parti radical de gauche ou François Ruffin, se sont aussi mobilisés pour le maintien du journal. Lancé en septembre 1978, «Soir 3» est présenté depuis 2016 par Francis Letellier en semaine et Sandrine Aramon le week-end. Un premier appel à la grève de 48H, en pleines élections européennes, avait déjà été lancé pour défendre le journal par trois autres syndicats (SNJ, CGC et UNSA). Les soirées électorales de France 2, France 3 et franceinfo avaient néanmoins pu être assurées, malgré des perturbations.