Google : nouvelle plainte à Bruxelles

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Une nouvelle plainte contre Google a été déposée la semaine dernière auprès de la Commission européenne, qui enquête déjà sur des pratiques anticoncurrentielles du géant d’internet, concernant la recherche et la publicité en ligne, selon le site internet du plaignant consulté jeudi. La plainte, qui vise en particulier le service Google Images, a été déposée le 8 novembre par le Cepic (Centre of the Picture Industry), un groupe d’intérêt qui fédère des centaines d’agences de photographie et de banques d’images en Europe, comme Getty Images ou Corbis. Le Cepic accuse Google Images «d’utiliser de plus en plus des images sans le consentement des ayants droit, et parfois même contre leur volonté expresse». «Depuis la nouvelle version de Google Images en janvier 2013, la situation a empiré: Google propose sur son site des images à taille réelle et en haute résolution et permet à ses utilisateurs de les télécharger sans même avoir besoin de cliquer sur le site original d’où proviennent les images», explique encore le Cepic. Par cette pratique, Google «bénéficie des investissements des ayants droit et les fournisseurs d’images sont à leur tour privés des fruits de leur travail», dénonce le Cepic. C’est à la Commission européenne de décider si la plainte est recevable. Si c’est le cas, cela alourdirait un peu plus le dossier de Google, qui fait déjà l’objet d’une enquête pour abus de position dominante depuis novembre 2010. Mercredi, de nombreux éditeurs de presse européens ont appelé la Commission à rejeter les dernières propositions de remèdes présentées par Google, estimant qu’elles ne font que «réduire encore plus la concurrence» sur le marché de la recherche en ligne. Google est accusé de mettre en avant ses propres services au détriment des autres moteurs de recherche spécialisés, par exemple dans les restaurants ou la géolocalisation. La Commission a adressé un questionnaire aux acteurs du marché sur les remèdes proposés par Google, et les griefs des éditeurs européens seront «pris en compte», a indiqué le commissaire européen à la Concurrence, Joaquin Almunia. Si l’analyse des commentaires «est positive, nous prendrons une décision faisant en sorte que les engagements (de Google) soient contraignants», a-t-il dit. «Si nous pensons que le résultat de l’analyse est négatif, nous aurons une décision d’interdiction» des pratiques visées par la plainte, a-t-il ajouté.