Le CSA saisi par un élu PS à propos des éditorialistes «proches de la droite»

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Un conseiller régional PS a saisi jeudi le CSA afin qu’il se penche sur le temps de parole d’éditorialistes «proches de la droite», dans l’hypothèse où l’instance accepterait la requête d’un élu UMP sur le temps d’audience de la journaliste Audrey Pulvar, compagne du socialiste Arnaud Montebourg. Jérôme Impellizzieri (PS) explique sa démarche au nom de la «réciprocité»: Geoffroy Didier, conseiller régional UMP d’Ile-de-France et membre de la cellule «Riposte» de l’UMP, a demandé le 16 mars au CSA de se prononcer sur «l’éventualité de comptabiliser, dans le temps de parole» de François Hollande, «les interviews politiques d’Audrey Pulvar dans les médias audiovisuels». Dans son courrier, M. Didier considérait «curieux qu’une journaliste qui s’est affichée devant des caméras lors d’un meeting socialiste, une rose à la main, puisse prétendre interviewer de manière équitable les candidats à l’élection présidentielle dans la mesure où son engagement pour l’un d’entre eux est publiquement assumé». Il évoquait «le cas de l’interview de Jean-François Copé, qui représentait le candidat Nicolas Sarkozy» dans cette émission de France 2, qui «fut  l’illustration la plus saisissante du positionnement d’Audrey Pulvar sur l’échiquier politique». L’élu PS, qui revendique lui aussi sa qualité d’«élu républicain»,  rappelle dans sa lettre au CSA que la demande de son collègue du conseil régional «est survenue subitement après que Mme Pulvar, accomplissant son devoir de journaliste, a questionné (…) M. Copé sur ses relations intimes et familiales avec Ziad Takieddine, marchand d’armes et intermédiaire douteux, mis en examen pour complicité et recel d’abus de biens sociaux dans l’affaire de l’attentat de Karachi».