Le marché de la communication a dépassé en 2023 son niveau d’avant la crise sanitaire et devraient progresser de 3,5% en 2024

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Les dépenses de communication ont dépassé en 2023 leur niveau d’avant la crise sanitaire et devraient progresser de 3,5% en 2024, tirées par les médias numériques et les JO de Paris, selon le Baromètre unifié du marché publicitaire (Bump) publié jeudi. Le marché de la communication, qui réunit publicité et autres dépenses marketing, s’est établi à 34,1 milliards d’euros en 2023 et devrait atteindre jusqu’à 35,2 milliards d’euros en 2024 grâce à la baisse attendue de l’inflation. Dans le détail, les médias numériques devraient connaître une hausse de 5,5% sur un an, tandis que les médias traditionnels (télévision, radio, presse, cinéma et publicité extérieure) devraient rester stables. Les JO de Paris (26 juillet-11 août) stimuleront l’événementiel et devraient représenter «un abondement spécifique de l’ordre de 800 à 850 millions d’euros», qui correspondent aux parrainages sportifs, et au moins 100 à 150 millions d’euros d’investissements publicitaires dans les médias, ont déclaré les auteurs de l’étude lors d’une conférence de presse. En 2023, les recettes publicitaires des médias se sont, de leur côté, élevées à 17,3 milliards d’euros, en hausse de 3,4% sur un an, et de 14,1% par rapport à 2019, selon ce baromètre trimestriel publié par l’Institut de recherches et d’études publicitaires (Irep), Kantar Media et France Pub. Elles sont notamment portées par le cinéma, la publicité extérieure, la radio mais aussi la publicité sur internet. Le cinéma a ainsi bondi de 30,4% sur l’année, grâce aux entrées en salles qui progressent à nouveau après la pandémie, tandis que la publicité extérieure a augmenté de 5,2%, rattrapant quasiment son niveau de 2019. La radio a elle connu une hausse de 3,1% pour atteindre 722 millions d’euros en 2023. La publicité sur internet est aussi en croissance de 9,5% sur l’année, notamment grâce aux annonces sur les moteurs de recherche (+11%), les réseaux sociaux (+12%) et le «display», qui comprend les bannières ou encore les annonces vidéo (+6%). En repli, on retrouve la presse (-2,7%), la télévision (-3%), le courrier publicitaire (-7,4%), les annuaires (-7,9%) et les imprimés sans adresse (16,1%).