Les acteurs de la publicité numérique veulent prendre des bonnes résolutions pour un «new deal» visant à éviter le ras-le-bol des internautes tentés par les logiciels bloqueurs de pubs, a expliqué Jean-Luc Chetrit, le président de l’Union des entreprises de conseil et achats médias (Udecam). «On veut être un acteur du «new deal» de la publicité numérique», a souligné le responsable qui est également président de l’agence Carat France (Dentsu Aegis). «On va produire un livre blanc avec des recommandations tirées des discussions qu’on a eues» aux Rencontres de l’Udecam, qui réunissaient jeudi publicitaires des agences médias, régies, annonceurs et médias, et «des discussions avec le Syndicat des régies internet (SRI) sur la visibilité» des publicités, a-t-il détaillé. Les recommandations sont attendues d’ici un mois alors que le phénomène des logiciels bloqueurs de pub comme Adblock Plus prend de l’ampleur face à la multiplication des pop-ups intempestifs ou des pub imposées avant ou au milieu de vidéos (pre-rolls et mid-rolls) au risque de lasser les internautes. L’Udecam aimerait ensuite «aller vers une charte sur les bonnes pratiques de la publicité digitale», et disposer d’un observatoire ou de labels pour récompenser les régies qui respecteraient le mieux ces bonnes résolutions. Alors que la pub numérique devrait dépasser pour la 1ère fois en valeur en France la publicité TV cette année, les publicitaires s’inquiètent de pratiques qui risquent de tuer la poule aux oeufs d’or. Le marché de la pub numérique en France a atteint 3,216 milliards d’euros en 2015, soit 27,7% des dépenses publicitaires, talonnant la TV (28,3%), selon l’«Observatoire de l’e-pub».
