Renvoi du blogueur accusé de blasphème : L’UE déplore

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L’Union européenne a déploré lundi le renvoi par la Malaisie du journaliste et blogueur saoudien Hamza Kashgari vers son pays, où il est accusé d’avoir tenu des propos blasphématoires sur Twitter, promettant de prendre «toutes les mesures appropriées» en sa faveur. «Nous sommes profondément déçus d’apprendre que les autorités malaisiennes ont déporté M. Kashgari», a précisé Maja Kocijancic, porte-parole de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton. «L’Union européenne va continuer à prendre toutes les mesures appropriées afin de parvenir à une conclusion positive de l’affaire de M. Kashgari», a-t-elle promis, sans toutefois préciser davantage les mesures envisagées, ni faire référence explicitement à l’Arabie saoudite. L’UE déplore en particulier qu’il «semble que M. Kashgari n’ait pas eu accès à un avocat, ni ne se soit vu proposer la possibilité de faire appel de l’ordre d’extradition conformément aux normes internationales», a-t-elle souligné. Le crime d’aposthasie est passible de la peine de mort par décapitation en Arabie saoudite. «Nous regrettons également que le Haut Commissariat de l’ONU aux réfugiés n’ai pas obtenu accès à M. Kashgari afin d’évaluer sa situation, en particulier en ce qui concerne son potentiel statut de réfugié», a précisé Maja Kocijancic. Le journaliste et blogueur saoudien a été placé en détention à son arrivée à Ryad dimanche soir après son rapatriement de Malaisie. Il sera poursuivi en Arabie saoudite sous «l’accusation d’apostasie», a indiqué le quotidien saoudien «Arab News» en citant des «sources informées».