Séries Mania: l’ancien Premier ministre Édouard Philippe évoque l’adaptation de son roman «Dans l’ombre» en série, un exercice «passionnant» mais «compliqué»

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L’ancien Premier ministre Édouard Philippe et l’un de ses proches, le député européen Gilles Boyer, ont évoqué mardi l’adaptation de leur livre «Dans l’ombre», paru en 2011, en série, un exercice «passionnant» mais «compliqué», lors d’une conférence dans le cadre de Séries Mania. 

«Dans l’ombre» (Ed. JC Lattès) est un polar politique écrit à quatre mains par Édouard Philippe et Gilles Boyer, qui a dirigé la campagne d’Alain Juppé pour la primaire de la droite et qui était conseiller politique de M. Philippe. 

L’adaptation en série, dont le processus en est encore à ses débuts, devrait se décliner en six épisodes, dont quatre ont déjà été écrits. 

«C’est un exercice passionnant mais compliqué parce que la technique d’écriture d’un roman et la technique d’écriture d’une série sont assez différentes», a affirmé le maire du Havre lors de cette conférence organisée par le festival à Lille. 

«Quand vous écrivez une série vous êtes obligés de vous poser des questions que le romancier ne se pose jamais en terme de décor, de profondeur des personnages…» et «on voudrait garder ce qui nous paraît très difficile de présenter à l’écran: le monde politique tel que nous le voyons», a expliqué le maire du Havre. 

«On veut montrer que la vie politique est faite de gens qui cherchent le meilleur, des gens qui sont parfois tout à fait remarquables, qui ont des raisons de s’engager qui sont très nobles… et elle est aussi faite de cynisme, de dureté, de manoeuvres, de compromis qui peuvent parfois prendre la forme de compromissions, et les deux existent ensemble, un des soucis de l’adaptation est de garder le curseur au bon endroit», a expliqué M. Philippe. 

Selon lui, la fiction est tenue «d’aller un peu moins loin que la réalité parce que si elle va aussi loin, elle est prise pour quelque chose de totalement déconnant». 

«Imaginez une série, où sur une saison vous auriez Notre-Dame qui brûle, l’Arc de Triomphe saccagé, le Capitole envahi et puis tous les restaurants, les cafés, tout, fermés…», a poursuivi l’ex-premier ministre.