La 31 ème édition du Fipa ouvre ses portes mardi à Biarritz

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La 31 ème édition du festival audiovisuel Fipa, qui s’ouvre mardi à Biarritz, propose une
programmation recentrée sur la création et les nouvelles écritures, dans un contexte de très forte concurrence pour ce type d’événements avec l’arrivée de deux nouveaux rendez-vous. Signe de ce nouveau cap, le Fipa a changé de nom: auparavant festival international des programmes audiovisuels, il devient festival de la création audiovisuelle internationale mais conserve son acronyme. Il s’est aussi doté d’une nouvelle présidente, la documentariste Anne Georget, ex-présidente de la Scam, qui remplace l’écrivain Didier Decoin, ainsi que d’une marraine, lachanteuse Emily Loizeau, qui participera à la cérémonie d’ouverture..

114 films : Le festival, qui se tient du 23 au 28 janvier, proposera 114 films originaires de 30 pays, une sélection volontairement réduite pour davantage de clarté, souligne de son côté le délégué général François Sauvagnargues. Parmi les thématiques qui se détachent : les migrants, les violences faites aux femmes, ou les films de genre. Sept sections sont en compétition cette année, avec deux catégories pour le documentaire (national et international), et la disparition de la catégorie grands reportage et investigation. Un prix de l’innovation est également créé. «On est un festival généraliste, avec de la fiction et des documentaires qui ouvrent la voie à la jeune création.
Cette année nous n’avons pas voulu faire de différence entre les modes d’expression, la sélection mêle nouvelles écritures, comme la réalité virtuelle, et écritures plus traditionnelles», explique François Sauvagnargues. Il s’agit de «faire sortir les programmes nouvelles écritures du ghetto dans lequel ils étaient placés pour les présenter au public» poursuit-il, précisant vouloir «amener de la surprise et de l’inattendu, dans un contexte mouvant pour les festivals».

Documentaire polémique : Deux nouveaux festivals consacrés aux séries se lancent en 2018 avec de grandes ambitions, l’un à Lille et l’autre à Cannes, s’ajoutant aux événements Séries de Fontainebleau, au Festival de la fiction TV de la Rochelle ou à celui des créations télévisuelles de Luchon. Sans compter la concurrence internationale… Ainsi, malgré un contexte mouvementé pour l’audiovisuel public, le traditionnel débat organisé par les sociétés d’auteurs n’aura pas lieu cette année, sauf programmation de dernière minute : «l’idée c’était de faire quelque chose de moins institutionnel, tourné sur l’audiovisuel public en Europe mais avec la concurrence entre festivals, les intervenants n’étaient pas disponibles», regrette Anne Georget.
Outre le Fipa Campus, dédié aux étudiants, les autres volets du Fipa, le laboratoire de
tendances Smart Fipa, et le Fipa Industry, dédié aux professionnels, ont vu leurs programmes simplifiés. Le pays invité d’honneur cette année est Israël. «C’est un pays qui se singularise dans la fiction depuis une dizaine d’années, avec une quinzaine de séries vendues dans le monde entier notamment aux Etats-Unis, ce qui est rarissime», explique François Sauvagnargues. L’une des plus connues «Hatufim» a inspiré «Homeland». Le premier épisode de la saison 2 de la série à succès Fauda sera ainsi proposé en avant-première lors de la cérémonie d’ouverture, et trois groupes audiovisuels locaux (Yes Studios, Hot et Reshet) présenteront leur programmation. Avant même le début du festival, un documentaire proposé hors compétition dans le focus israélien a fait polémique, «The Patriot», consacré au hacker franco-israélien Ulcan. Condamné à deux ans de prison en France, Ulcan a fui en Israël.