75ème édition du Festival de Cannes: le pôle outre-mer de France Télévisions se met à l’heure de la Croisette

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Les liens entre cinéma et Outre-mer sont incontestables. Tantôt révélateur de talents, tantôt porteur de visibilité, le 7ème art interroge les réalités socioculturelles vécues dans les territoires ultramarins et apporte un regard sur une autre définition de la France. C’est un cinéma qui a produit de grands films portés par de grands cinéastes tels que Sarah Maldoror, Euzhan Palcy, Pascal Légitimus, Guy Deslauriers, Christian Lara ou Constant Gros-Dubois.
Cette formidable mosaïque de réalisateurs a livré des œuvres d’une vigueur exceptionnelle qui nous plongent dans un univers, un imaginaire et des histoires plurielles, à l’image des Outre-mer.
Pour la 75ème édition du Festival de Cannes (du 17 au 28 mai), le pôle Outre-mer salue le parcours du cinéaste Jean-Claude Barny, figure incontournable du cinéma ultramarin, qui par sa filmographie engagée et sans concession nous livre un regard nouveau sur l’épopée des Antillais. La question de la représentation cinématographique de l’esclavage sera ainsi abordée à travers le documentaire inédit «L’esclavage au cinéma, la fin d’un tabou ?» (52’).
En effet, à partir du 22 mai sur le Réseau des 1ère, France Télévisions proposera le documentaire inédit «L’esclavage au cinéma, la fin d’un tabou ?» réalisé par Régis Dubois, et produit par Zycopolis Productions, avec la participation de France Télévisions. S’il existe des dizaines de films aux États-Unis qui traitent de la question de l’esclavage au cinéma, depuis «La case de l’Oncle Tom» (1903) jusqu’à «Antebellum» (2020), en France la plupart des spectateurs ne peuvent citer qu’un seul long-métrage: «Case départ» (2011). Comment expliquer un tel décalage ? Peut-on d’ailleurs comparer l’histoire de la traite transatlantique dans les colonies françaises et aux États-Unis ? Et si oui, pourquoi existe-t-il si peu de films en France ? Peut-on alors parler d’un «tabou» français ?
Au prorgrammes également cette programmation spéciale Croisette, le documentaire «Jean-Claude Barny, le cinéma du NèG Maron» (56’/ Zycopolis Productions/ France Télévisions) de Sonia Medina et Stéphane Krausz, lundi 16 mai sur France 3 et La1ere.fr, ou encore le film «Nèg Maron» (95’/ Mat Films) de Jean-Claude Barny, à partir du 25 mai sur le Réseau des 1ère.
A noter enfin que le 20 mai, à l’occasion du Festival de Cannes, les antennes du pôle Outre-mer font la part belle aux courts-métrages ultramarins avec une programmation spéciale de 7 films courts issus des bassins Indien, Atlantique et Pacifique, permettant ainsi de découvrir de jeunes réalisateurs issus de cette France des trois océans : «Timoun Aw» de Nelson Foix, «Brulé Neige» de Mathieu Glissant, «Reine Kayanm» de Nicolas Séry, «Tètèche d’Hugo Rousselin» (Prix Canal + au Festival La Toile des Palmistes 2021), «Les visites» d’Erwann Bournet, «52 mètres plus tard» de Clotilde Gourdon et Frédéric Rabaud (Prix du meilleur court-métrage au Festival du cinéma de La Foa 2021), et «Légendes urbaines – Fa’a’apu, le potager» de Fabrice Charleux