À l’occasion du lancement de Place 62, sa nouvelle société de production, Alex Darmon dévoile ses ambitions éditoriales et ses premiers projets. Parmi eux, «Seul contre tous», avec Éric Dupond-Moretti, diffusé ce lundi 19 mai sur Paris Première, première production estampillée Place 62.
Quel positionnement éditorial souhaitez-vous insuffler à Place 62 ?
Mon intérêt porte sur les évolutions de notre société, la politique et les grandes questions du quotidien. Cela n’exclut pas de continuer à produire du digital ou d’autres formats, mais l’objectif est clair chez Place 62: traiter l’actualité et le quotidien sous un prisme novateur, à l’heure où des décisions majeures attendent les Français.
Quels types de projets allez-vous prioriser ?
Je souhaite produire avant tout des programmes qui me plaisent. Naturellement, je vais prioriser le flux, car c’est mon expertise, mais nous développons aussi plusieurs documentaires ; et à moyen terme, je compte ouvrir Place 62 à la fiction, pour aborder les sujets de société autrement.
Pourquoi débuter avec Éric Dupond-Moretti dans «Seul contre tous» sur Paris Première ce lundi 19 mai ?
Je voulais proposer un débat politique brut, sans animateur. Un face-à-face direct entre une grande personnalité clivante, comme Éric Dupond-Moretti, et des contradicteurs issus d’horizons différents. Cela permet de révéler leur véritable nature, sans filtre. Ce concept m’est venu après plusieurs années à interviewer des politiques sur ma chaîne YouTube Les Indécis. Il faut de la parole plus direct entre ceux qui dirigent le pays.
Comment envisagez-vous de différencier Place 62 dans un secteur très concurrentiel ?
La clé, c’est la coproduction. Aller voir les diffuseurs avec des projets solides, bien construits, est essentiel aujourd’hui.
Quels profils souhaitez-vous mettre en avant dans vos productions ?
Un équilibre entre talents confirmés et nouveaux visages. Il faut aussi savoir déléguer : sur «Seul contre tous», j’ai confié la production exécutive à TIPAVI pour me concentrer sur l’éditorial.
Quels sont selon vous les défis et opportunités pour une jeune société de production ?
Il y a des espaces à conquérir : là où certains ne veulent pas aller, il faut foncer. Je crois beaucoup au digital, à l’influence citoyenne, et aux nouveaux modes de consommation des jeunes générations. Nous devons réinventer des formats, sans renier ce qui fonctionne.
Développez-vous également des projets pour les plateformes de streaming ?
Nous travaillons sur un documentaire politique en immersion avec une personnalité importante — je ne peux pas encore en dire plus. Et j’avance aussi sur des projets pédagogiques pour la jeunesse à destination de plusieurs diffuseurs. À moyen terme, je souhaite développer de la fiction ambitieuse.
Souhaitez-vous diversifier Place 62 vers d’autres formats ?
Oui. Le brand content est déjà lancé avec une opération citoyenne qui verra le jour dans quelques mois. Le podcast est à l’étude, même si son modèle économique reste compliqué. Enfin, nous allons investir le spectacle vivant, en produisant des artistes de stand-up.
D’où vient le nom Place 62 ?
C’est un hommage personnel : 1962 est l’année de naissance de ma mère et l’année où mon père est arrivé en France depuis l’Algérie. C’était important pour moi de lier cette histoire familiale à ce nouveau départ professionnel.