Allemagne : fin de la dapd

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L’agence de presse dapd, un temps 2ème d’Allemagne, a cessé son activité jeudi, a annoncé son administrateur judiciaire, notant que les chances de reprise étaient infimes. L’agence s’était déclarée en faillite début mars, pour la 2de fois en six mois. «Après que plusieurs interlocuteurs ont déclaré forfait, les discussions avec l’agence de presse russe RIA Novosti, seul candidat prometteur encore en lice, ont été interrompues» cette semaine, selon un communiqué de Petra Hilgers, l’administrateur judiciaire choisi par le tribunal de Berlin pour tenter de sauver ce qui pouvait l’être. L’alimentation des clients en dépêches s’est arrêtée à 15h00 GMT (17h00 heure locale), et les 175 salariés encore en poste seront payés pour le mois d’avril. Des dizaines de pigistes perdent tout. Il est encore possible que RIA Novosti «prenne une décision favorable», selon Mme Hilgers, mais «la probabilité d’une décision positive est difficilement appréciable» et «chaque journée écoulée réduit les chances» d’une issue positive. Une 1ère faillite avait été annoncée mi-novembre, entraînant la suppression d’un tiers des quelque 300 emplois des 8 sociétés du groupe dapd. Une «nouvelle dapd» a démarré au 1er février, offrant moins de services que la défunte dapd, en abandonnant notamment le sport. Cette nouvelle formule a été de courte durée, et initié son redressement judiciaire le 1er mars. Dapd était née en 2010 d’une union entre l’agence ouest-allemande DDP et le service allemand de l’américaine Associated Press (AP).