BFMTV/RMC: les salariés de NextRadioTV appelés à débrayer pour réclamer des revalorisations salariales

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Les salariés de NextRadioTV, maison-mère de BFMTV et RMC, sont appelés à débrayer jusqu’à mercredi soir pour réclamer des revalorisations salariales, ont annoncé mardi des sources syndicales, un an après une grève inédite de plusieurs jours contre des suppressions de postes. 

L’appel à débrayage, lancé par une intersyndicale (CGT – CFDT – SNJ – UNSA – CFTC – FO) a été voté par quelque 150 salariés en assemblée générale, deux ayant voté contre, trois s’étant abstenus, a indiqué Paulina Benavente, déléguée syndicale SNJ. 

Il a démarré mardi à 14h00 et doit se terminer mercredi à 23h59, les syndicats invitant les salariés à «cesser le travail pendant une heure ou deux» en se coordonnant «pour impacter les antennes», a-t-elle ajouté. 

A l’origine du mouvement, l’échec des négociations obligatoires annuelles (NAO), lors desquelles les syndicats ont réclamé une augmentation collective de 2% pour les salariés de la filiale de médias du groupe Altice (BFMTV, RMC, RMC Sport, BFM Business, RMC Découverte, RMC Story…). 

La direction, elle, propose notamment une augmentation collective d’1% concernant 197 salariés (dont le salaire annuel fixe de base brut est inférieur à 35.000 euros), sur un total de 1.500 environ (dont 1.100 CDI), déplore la syndicaliste. Alors que la branche médias du groupe a engrangé «37,1 millions d’euros de bénéfice net en 2020», selon elle. 

Les salariés s’inquiètent en outre «des conséquences du plan de départs volontaires» lancé l’année dernière pour supprimer notamment 245 postes en CDI, a insisté Paulina Benavente, pointant un défaut d’organisation. 

«On n’a pas d’assistance technique le week-end, des salariés se voient refuser leurs congés…», a-t-elle énuméré. «On veut avoir les moyens d’exercer nos métiers» après «une année un peu compliquée», a résumé Thomas Léonetti (CGT). La direction n’a pas souhaité commenter. 

Dans un courrier envoyé aux salariés, le directeur général d’Altice Médias, Arthur Dreyfuss, a souligné que la filiale était, à sa «connaissance», le «seul groupe média majeur à appliquer cette année une augmentation collective», parmi diverses mesures, tout en rappelant la prime de 1.000 euros versée à l’ensemble des salariés fin 2020. 

En 2020, une grève de plusieurs jours contre le plan de départs avait entraîné l’annulation de la soirée électorale du deuxième tour des municipales.