Avec son réseau de 44 radios de proximité, France Bleu réunit quotidiennement 4 millions d’auditeurs pour une durée d’écoute de 126 minutes. Afin de bien saisir la stratégie menée par le réseau, média+ s’est entretenu avec Claude ESCLATINE, Directeur du réseau France Bleu.
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Travaillez-vous à toujours plus de proximité pour le réseau France Bleu ?
Claude ESCLATINE
La proximité n’est pas un mot vain et creux. Le réseau est constitué à ce jour de 44 stations sur l’ensemble du territoire national. Il n’est pas exclu que nous essayons de densifier le réseau dans une ou deux zones où nous ne sommes pas suffisamment présents, essentiellement autour de Lyon et de l’arc Midi-Pyrénées au-dessus de Toulouse. La proximité est dans la couleur historique de France Bleu. Dans son état actuel de structure à la fois agrégée, globale et nationale, France Bleu est un réseau assez jeune qui n’a que 7 ans d’existence. C’est un peu un OVNI dans le paysage audiovisuel puisque nous travaillons avec 1.600 collaborateurs et 350 journalistes répartis dans les 44 rédactions.
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Comment comptez-vous dynamiser le réseau ?
Claude ESCLATINE
Notre priorité est de ne pas faire de révolution. Le travail accompli depuis 7 ans est très solide. Il a consisté à formater d’une manière assez claire et professionnelle, l’ensemble de la grille entre 5 heures et minuit. La matinale (5H-9H) est une horlogerie suisse proposant de l’information internationale, nationale et locale. France Bleu propose 625 rendez-vous d’information chaque jour sur nos antennes. C’est un axe important. Deuxième priorité : renforcer la place de la musique. Nous sommes devenus incontournables dans la programmation de grands artistes français actuels. Nous avons quitté les rives des vieux standards des années 70-80 pour nous concentrer sur des chansons plus en phase avec notre époque. Beaucoup d’artistes sont d’ailleurs en partenariat avec France Bleu (Obispo, Calogero, Bénabar, Indila, Stromae,…).
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La grille va-t-elle évoluer d’ici janvier 2015 ?
Claude ESCLATINE
Pour l’instant, je n’ai pas l’intention de faire des modifications. Les fondamentaux sont bons. Les derniers résultats de Médiamétrie l’ont démontré. Dans un univers où le média radio a relativement souffert, nous étions stables sur quasiment toute la durée de l’antenne. Je n’ai pas de raisons fondamentales pour bousculer la grille. En revanche, il faut toujours être attentif. Un succès peut cacher une fragilité. Nous allons donc entreprendre un travail de réflexion sur d’éventuels nouveaux rendez-vous, toujours dans cette logique de services, d’interactivité, sur des sujets touchant la mobilité, les transports, sans être anxiogènes.
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Quels seront vos autres chantiers stratégiques prioritaires ?
Claude ESCLATINE
Je suis très attaché à la reconquête du numérique. Nous sommes sensiblement en retard sur le sujet pour différentes raisons. Il est donc absolument indispensable pour un média de proximité qui s’intéresse à un public populaire, de revenir de manière active dans le domaine des sites internet, des réseaux sociaux et des applications mobiles et tablettes. Cette batterie de médias numériques est, selon moi, une 2ème antenne. Dans les tous prochains mois, nous aurons restauré un dispositif numérique à la hauteur de l’interactivité qui est la nôtre.
