CNC/ «Les uns et les autres» : les résultats du 2ème appel à projets

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Le jury de l’appel à projets «Les uns et les autres», qui s’est réuni ce mercredi 5 juillet au CNC sous la présidence du producteur et réalisateur Dominique Farrugia, a choisi de soutenir 11 projets sur les 23 reçus. Après une première édition au printemps 2022, le CNC a décidé de relancer l’appel à projets à projets «Les uns et les autres» en 2023, cette année en partenariat avec l’Agefiph. Cet appel à projets a la volonté d’œuvrer pour l’emploi et l’inclusion des personnes en situation de handicap dans les entreprises du cinéma, de l’audiovisuel, des industries techniques, de l’animation et du jeu vidéo. Il est doté d’un montant total de 300.000 € (175.000 € du CNC ; 125.000€ de l’Agefiph). Cette année, le jury a été attentif aux projets visant notamment l’accessibilité des salles de cinéma aux personnes en situation de handicap à travers la formation de formateurs à ces questions, ou à l’embauche de personnes handicapées dans un projet de lieu culturel intégrant des salles de cinéma. Le jury a également souhaité soutenir des projets d’œuvres (documentaires, séries, court métrage) ayant la volonté de mettre en lumière, avec un regard différent, le handicap et qui emploient dans la production des personnes en situation de handicap. Citons entre autres le projet «Ciné Sens». La prise en compte des questions d’accessibilité du cinéma en salles doit s’appuyer sur des actions de sensibilisation des professionnels de la filière cinéma. Cela pose la question des formateurs à même d’opérer ces actions. Ce projet propose de concevoir une formation de formateurs à l’accessibilité du cinéma en salles, qui vise à constituer des équipes d’intervenants intégrant des personnes en situation de handicap. Ces intervenants formés pourront essaimer ensuite en proposant et animant des actions de sensibilisation à destination des professionnels de la filière cinéma. Notons également la série «EXTRA», ancrée dans son époque et qui suit les pas de Catherine, une mère de famille catholique pratiquante, qui va devenir Cathy, dirigeante d’un réseau d’assistant(e)s sexuel(le)s pour handicapé(e)s. Cette comédie dramatique souhaite mettre en avant le sujet de l’accompagnement sexuel de personnes handicapées. La production, Les films du Cygne, veut mettre en place les conditions favorables à un tournage inclusif, et favoriser l’embauche et l’intégration de personnes en situation de handicap. Egalement parmi les lauréats, «Je suis Alice, trisomique normale mais ordinaire». Ce film documentaire, réalisé par Thibaut Ras et produit par Futur antérieur production, s’inspire du livre écrit par Alice Davazoglou, porteuse de trisomie 21 qui est une chorégraphe contemporaine. Le film suit Alice tout au long de son processus de création et dresse à travers l’histoire de sa vie et du témoignage qu’elle livre, le portrait rayonnant d’une jeune femme, décidée, fière, autonome qui «danse, lit, va au cinéma, est amoureuse» et qui percute toutes nos idées reçues sur le handicap. Notons encore «La belle étincelle».Comédie sociale, pour M6, librement inspiré de la création du restaurant La belle étincelle qui emploie des personnes neuroatypiques. La production, Summertime, a voulu un tournage inclusif avec un casting de cinq comédiens avec un handicap cognitif ou des troubles autistiques, ainsi qu’une sensibilisation des techniciens et une adaptation des lieux comme les loges et la cantine au sein de l’APAJH.Citons encore «Le Cameraman», un film documentaire avec et sur Étienne, né trisomique, qui depuis ses quinze ans s’entraîne à filmer et monter, avec persévérance, des vidéos pour une télévision associative du 20ème arrondissement de Paris. Un film à quatre mains, Marion Lary et Etienne Eyraud.