Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a été saisi au sujet du reportage intitulé «Ukraine : cessez-le-feu», diffusé dans le journal de 20 heures de France 2 le 15 février 2015. Le plaignant regrettait que le journaliste n’ait présenté «que le seul point de vue des séparatistes, supposés agressés par le gouvernement ukrainien, sans jamais rappeler que les forces pro-Russes progressent sur le terrain, au mépris du droit international et de la souveraineté de ce pays». Après examen de ce reportage ainsi que des séquences consacrées au même sujet diffusées au cours de la semaine précédente, le Conseil a constaté que, durant cette période, l’actualité en Ukraine avait été largement commentée dans les éditions du journal de 20 heures de France 2, depuis les négociations ayant abouti aux seconds Accords de Minsk jusqu’au cessez-le-feu qui a débuté le 15 février 2015. Par ailleurs, les équipes de tournages se sont rendues sur la zone occupée par les séparatistes afin de couvrir au mieux les événements. Les journalistes ont fait état du cessez le-feu et de la peur des civils qui vivent sur place. Les arguments de fond des différentes parties au conflit n’ont pas été abordés, de sorte que les journalistes, et plus généralement l’éditeur, n’ont pas favorisé un point de vue par rapport à un autre. Il ne saurait être reproché à la chaîne d’avoir suivi un groupe de séparatistes dans la mesure où les événements couverts ce jour-là se déroulaient principalement dans un territoire occupé par ces derniers. Le Conseil a estimé, qu’en ce qui concerne le traitement de ce type de conflit, la diversité des points de vue ne pouvait être examiné(e) au regard d’un seul reportage, mais au vu de son traitement dans la durée. Il n’a pas relevé que la chaîne traiterait le conflit en Ukraine de manière déséquilibrée, et a répondu en ce sens au plaignant.
Accueil TV Télévision - CSA CSA/ reportage «Ukraine : fragile cessez-le-feu» sur France 2 : réponse au...
