En juillet 2009, KAZÉ, le premier éditeur d’animation japonaise en France, lançait sa chaîne de télévision consacrée intégralement à l’animation japonaise. A cette occasion, média+ s’est entretenu avec Cédric Littardi, Président de la chaîne KZTV & de l’éditeur KAZÉ.
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Vous considérez KZTV comme la chaîne de référence sur l’animation japonaise. Dans quelle mesure êtes-vous investi sur ce marché de niche ?
Cédric LITTARDI
Créee en 1994, KAZÉ, la société spécialisée dans l’édition et la diffusion d’oeuvres issues de la culture populaire japonaise, a été rachetée en août 2009 par Shogakukan et Shueisha, les deux plus gros éditeurs de mangas au Japon, et ShoPro, l’une des plus importantes compagnies de licensing et de merchandising d’animation. Suite à ce rachat, KZTV, le label de KAZÉ, devient ainsi la première chaîne 100% japonaise diffusée en France. Notre chaîne défend une politique axée sur la découverte de la culture et des loisirs japonais. Nous disposons de plus de la moitié des contenus japonais produits en France avec plus de 1.800 heures d’animation japonaise.
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Avec quel budget fonctionnez-vous annuellement ? Combien de téléspectateurs sont-ils abonnés à votre chaîne ?
Cédric LITTARDI
Plus de 200.000 foyers sont abonnés aux bouquets ADSL dans lesquels nous apparaissons (Alice, Free, CanalSatWeb, SFR). Notre budget de fonctionnement varie entre 1 et 2 millions d’euros. En parallèle, nous proposons en France du simulcast (faisant référence à la diffusion simultanée d’un même contenu sur deux médias distincts, ndlr) via notre plateforme de vidéo à la demande KZPlay, sur laquelle des dessins-animés sont proposés quelques heures après leur diffusion au Japon.
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Des mangas sont également proposés par des chaînes telles que «Manga», «Game One»… Comment évaluez-vous la concurrence sur ce marché ?
Cédric LITTARDI
Le marché des contenus mangas en télévision n’est pas si concurrentiel que ça. Les chaînes dites traditionnelles ne proposent pas d’animation japonaise alors qu’il y a une attente considérable du public. Il suffit de voir le succès des mangas papiers en France qui génèrent annuellement jusqu’à 100 millions d’euros. Avec KZTV, nous répondons à ce besoin.
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Les marques les plus connues sont «Pokémon», «Dragon Ball» ou encore «Yu-Gi-Oh !». Quel sera le prochain gros succès à pointer son nez en France par vos soins ?
Cédric LITTARDI
L’année prochaine, nous lancerons «Beelzebub», un manga de Tamura Ryuuhei créé en 2009 qui parait dans le magazine «Weekly Shonen Jump» de l’éditeur Shueisha. En revanche, il faut près de 2 à 3 ans pour que le succès se confirme en France.