Entretien avec Frédéric LAVIGNE, Directeur artistique du Festival Séries Mania

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Quelle est la vocation du Festival Séries Mania axé sur les séries TV ?

Frédéric LAVIGNE

Séries Mania présente un choix de séries anglo-saxonnes qui font ou feront l’événement dans les mois à venir. Elles sont parfois associées à des noms prestigieux du cinéma. Notre volonté est de créer une rencontre entre les passionnés de séries et les cinéphiles. Donner un peu de collectif à une consommation assez individuelle, c’est un peu notre mission. Séries Mania est un lieu de dialogue et de rencontres entre les professionnels, le public et les créateurs de séries. Résolument international, le festival poursuit son tour du monde avec une moisson de fictions venues de contrées lointaines: 37 séries seront projetées cette année.

 

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Comment articulez-vous la programmation du festival ?

Frédéric LAVIGNE

Au-delà des projections, les moments forts seront axés autour des rencontres avec les fameux showrunners américains. Cette année, nous accueillons Terence Winter, créateur et producteur de «Boardwalk Empire» (HBO). Nous recevrons aussi Dominique West, acteur dans «The Hour» et «The Wire». De plus, nous aurons la visite Gideon Raff qui a crée en 2010 la série israélienne «Hatufim/ Prisoners of War», avant de participer en 2011 à son adaptation américaine «Homeland» en tant que coscénariste et coproducteur exécutif. Dans la salle des collections du Forum des Images, les professionnels accrédités auront accès à une sélection élargie de séries du monde. Les professionnels français pourront également rencontrer des vendeurs et des représentants de chaînes TV étrangers. L’idée est de stimuler les rencontres entre professionnels français et étrangers.

 

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Autour de professionnels de la télévision, quels seront les thèmes de vos tables rondes ?

Frédéric LAVIGNE

Nous avons une table ronde centrée autour des mini-formats qui fonctionnent bien en France: de «Scènes de ménages» sur M6 à «Vestiaires» sur France 2, en passant par «Bref» sur Canal+ ou les projets d’Arte, dont «La Minute vieille» et «Silex and the City». Les mini-formats sont d’actualité sur les chaînes françaises. Comment concevoir, écrire, produire ces séries si spécifiques, tant au niveau des sujets traités que de leur durée ? Nous aurons une autre table ronde autour des séries diffusées en journée qui prennent des formes totalement variables d’un pays à l’autre : telenovelas en Amérique du Sud, téléromans au Québec, soaps en Grande-Bretagne ou séries familiales en France.