F. FOUGEA (Boréales) : «Nous sommes l’un des rares producteurs en Europe à être coproduit par la BBC»

1224

Cinq ans après les succès des deux premiers volets du «Plus Beau Pays du monde» qui ont réuni 7 et 5 millions de téléspectateurs sur France 2, la chaîne publique propose un 3ème opus diffusé samedi soir en Prime. Rencontre avec Frédéric FOUGEA, Gérant, Producteur & Auteur chez Boréales.

media+

«Le Plus Beau Pays du Monde» inaugure samedi une salve de plusieurs documentaires «Découverte» diffusés en Prime Time sur France 2. Quel est votre sentiment en tant que producteur ?

Frédéric FOUGEA

Les deux premiers volets du «Plus Beau Pays du Monde» avaient déjà été des succès en Prime Time, en 2013 et 2015. Samedi soir, France 2 innove en matière de programmation en fixant un rendez-vous «Nature» un peu événementiel. Le troisième numéro du «Plus Beau Pays du Monde» baptisé «Le Sanctuaire», inaugure cette salve. C’est un joli produit d’appel pour la chaîne publique. Le documentaire a mis 4 ans à se produire. Deux cents jours de tournage ont été nécessaires dans les Alpes. Près de 300 personnes ont travaillé dessus. Nous avons disposé d’un budget de près de 3 M€.

media+

Vos partenaires étrangers vous ont-ils immédiatement suivi sur le financement?

Frédéric FOUGEA

La BBC est entrée rapidement dans le financement. C’est une chance, et c’est extrêmement rare. Nous sommes l’un des seuls producteurs en Europe à être coproduit par le service public anglais. De plus, ils nous ont choisis pour être leur programme «Nature» de Noël. Généralement, ils ne confient pas cela à des producteurs étrangers.

media+

Comment le budget a-t-il été réparti entre France Télévisions, BBC et les autres partenaires ?

Frédéric FOUGEA

Sur «Le Plus Beau Pays du Monde», 40% du budget provient de la France. Le reste est apporté par l’Angleterre, l’Allemagne, un musée international et quelques francophones.

media+

Quelles sont les contraintes techniques les plus difficiles à gérer sur le tournage ?

Frédéric FOUGEA

Filmer les animaux ! Ils sont imprévisibles. Nous mettons souvent en place des techniques et des équipes pour capter ce que nous avions écrit. A travers nos documentaires, nous racontons des histoires. D’ailleurs, ce n’est jamais ce que nous filmons qui nous dicte nos histoires.

media+

Un mot sur l’essor des documentaires «Nature» ?

Frédéric FOUGEA

Leur essor est impressionnant ! Les plateformes commandent d’ailleurs des séries documentaires d’envergure de 80 à 100 M€ pour 12X60’. Amazon, Netflix et National Geographic en commandent. Autre facteur, ces programmes sont facilement déclinables. Pour preuve, nous venons de livrer à Netflix «If I Were an Animal», une série de 52X5’ à destination des enfants de 4 à 8 ans. La série a été fabriquée à partir des rushs du «Plus Beau Pays du Monde». Ce sont les mêmes images mais nous fabriquons une autre série. Je reformate donc mon catalogue à partir de la matière existante.