Joey FARE, Productrice chez Scarlett Production

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Interrogée hier matin dans le cadre du 54ème Festival de Télévision de Monte-Carlo, Joey FARE, productrice chez Scarlett Production revient sur ses projets et évoque la 3ème saison de la série «Kaboul Kitchen», actuellement en cours d’écriture pour Canal+.

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«Kaboul Kitchen» (Canal+) sera prochainement de retour pour une 3ème saison. Comment la série va-t-elle concrètement évoluer ? 

Joey FARE

La 3ème saison de «Kaboul Kitchen» (12X30’) est en cours d’écriture. La mise en production est prévue à la fin de l’année pour une diffusion possible sur Canal+ en 2015. La série reposera de nouveau sur un mélange équilibré d’humour, de réalisme et de tensions. Nous allons surprendre les téléspectateurs en plaçant nos personnages au cœur de nouvelles situations. De nouvelles figures feront aussi leur apparition. Canal+ est une chaîne qui s’implique énormément, non seulement financièrement mais aussi artistiquement. A noter que le budget moyen d’une série comme celle-là tourne autour de 8 millions d’euros.

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Vous êtes l’une des rares productrices à faire des séries de 30’ en France. Quelles sont vos inspirations ? Quelles sont les contraintes du format ?

Joey FARE

En effet, la série de 30’ n’est pas très habituelle en France même si les chaînes commencent à s’y mettre. Arte ou encore France 2 développent actuellement du 26’. Lorsque nous avons commencé à développer «Kaboul Kitchen» en 30’, nous nous sommes référés à toutes les comédies existantes sur le marché : «M.A.S.H.» ou encore «Californication». Ce format requiert une syntaxe qui lui est propre. Avec trois épisodes de 30’ enchainés par soirée, cela constitue une vraie offre. La courbe d’audience est extrêmement stable. L’indice de satisfaction est fort.

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Divertir dans le respect de l’intelligence du spectateur, est-ce toujours votre ambition ? Quel regard portez-vous sur la fiction française ?

Joey FARE

Maintenant que j’ai quelques années d’expériences en production, mon plaisir est de développer des fictions que j’ai envie de regarder. En revanche, ces projets ne vont pas forcément à la rencontre des lignes éditoriales des diffuseurs. J’essaie d’insuffler dans mes «divertissements» un peu de sens tout en faisant réfléchir – de temps en temps – les téléspectateurs sur notre société. Plus globalement, je trouve que la série policière cannibalise la fiction française. En tant que productrice, il est de plus en plus difficile de s’imposer dans le PAF. De plus en plus de producteurs investissent le marché alors que nous n’avons toujours que six chaînes de télévision qui investissent.

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Des projets en cours du côté de Canal+ et France Télévisions ?

Joey FARE

Je développe un thriller politique qui est en écriture et qui s’appelle «Les Sauvages» (6X52’). C’est une coproduction Chic Films/Scarlett Production. Avec France Télévisions, il y aura la diffusion à l’automne d’un téléfilm de 90’ «Rouge Sang» avec Sandrine Bonnaire et Bernard Le Coq, que j’ai produit avec Xavier Durringer. Enfin, dans l’esprit de «Clash» et de «Clara Sheller» qui sont ma marque de fabrique, je travaille avec Nicolas Mercier sur une série de comédie romanesque sur les quarantenaires et autour de la seconde chance.