«Joseph l’insoumis» sur France 3 le 18 octobre en Prime

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Joué notamment par une cinquantaine d’acteurs issus de la grande pauvreté, le téléfilm «Joseph l’insoumis», diffusé sur France 3 le 18 octobre à 20h35, met le projecteur sur le peu connu père Wresinski, fondateur de l’organisation ATD Quart Monde, qui a insufflé de l’espoir dans un bidonville au milieu des années 1950. Ce téléfilm aux airs de docufiction est porté par Jacques Weber, dans le rôle du prêtre, et Anouk Grinberg, émouvante mère courage.  Détail remarquable: une cinquantaine d’acteurs non professionnels, issus de la grande pauvreté, y jouent. «Quand ils ont vu le film, ils m’ont dit «tu nous as fait des gueules de vainqueurs»», raconte Caroline Glorion, réalisatrice du téléfilm, qui a côtoyé le père Joseph il y a trente ans. Joseph Wresinski naît lui-même dans une famille très pauvre, en 1917. Ordonné prêtre en 1946, il exerce pendant dix ans dans des paroisses ouvrières et rurales de l’Aisne, avant de rejoindre un bidonville à Noisy-le-Grand. Un peu plus de 250 familles y sont rassemblées, dans la plus grande misère, un choc pour le père Joseph.Le téléfilm se penche sur cette période. Alors que les autorités envisagent de raser le bidonville, disperser les familles et placer les enfants, Joseph Wresinski, épaulé par Geneviève de Gaulle, nièce du Général et ancienne résistante déportée, engage le combat. A contre-courant des organisations humanitaires traditionnelles qui réclament argent, nourriture, vêtements, Joseph Wresinski se dit opposé à toute forme de charité. Il chasse les soupes populaires du bidonville, rappelle l’«humiliation de celui qui reçoit». Il s’attelle plutôt à rendre leur dignité aux gens, en ouvrant un jardin d’enfants, une bibliothèque, une chapelle, une laverie et un salon d’esthétique pour femmes. Peu connu du grand public, le père Joseph, décédé 1988, fonde en 1957 l’association «Aide à toute détresse», qui devient l’organisation non gouvernementale ATD Quart Monde. Elle agit actuellement dans une trentaine de pays et vise à garantir l’accès des plus pauvres à l’exercice de leurs droits.