La vidéo en ligne se consomme de plus en plus en France

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Avec l’essor des tablettes, la vidéo se consomme de plus en plus en ligne en France, mais le consommateur est encore peu disposé à payer pour une offre éclatée entre TV de rattrapage, vidéo à la demande, avec ou sans abonnement, et le téléchargement. 

Une pléthore de nouveaux acteurs a émergé mais le marché de la vidéo en ligne reste atomisé à l’approche de l’arrivée en France du poids lourd américain Netflix, pionnier de la SVOD (vidéo à la demande par abonnement), observent des experts du secteur.Outre l’offre des groupes de télévision historiques, avec Canal Play en tête, le consommateur peut choisir OCS s’il veut voir la série à succès «Games of Thrones», opter pour la box Videofutur, ou encore explorer les catalogues en ligne de FilmoTV, UniversCiné, Imineo, Jook Video, ou encore Dorcel Vision pour les films pour adultes. «Cela fait beaucoup, alors qu’il y a 20 ans on n’avait que six chaînes, le consommateur n’a pas la capacité d’absorber» toutes ces offres dont certaines ont peu de visibilité, dit Philippe Pestanes, associé du cabinet Kurt Salmon et spécialiste des médias numériques. Du côté des professionnels, «tout le monde est dans une logique attentiste. On pense qu’il est sage de ne pas éduquer le marché pour les autres», à coup de gros investissements dans le marketing, souligne-t-il. En attendant, les groupes de télévision publics comme privés ont musclé leur offre de télévision de rattrapage (TVR). «On a vu une accélération en 2013, avec des plateformes toujours plus riches (6play, Pluzz, myCANAL, myTF1) et de nouvelles chaînes disponibles», explique Gilles Pezet, consultant manager du cabinet NPA Conseil.