L’artiste français Fred Forest, pionnier de l’art multimédia, met en vente une oeuvre NFT à un prix record

L’artiste français Fred Forest, pionnier de l’art multimédia, va mettre en vente une oeuvre NFT, «NFT-Archeology», pour un montant de 69,3 millions + 1 dollar avec l’espoir de battre le record de l’artiste Beeple, a annoncé jeudi dernier la Fondation Cartier. 

«Le défi pour moi, c’est de détrôner Beeple. C’est un jeu qui fait du sens dans le milieu de l’art», a expliqué l’artiste de 88 ans. 

69,3 millions de dollars + 1 dollar (soit 48,1 millions d’euros), c’est le prix exorbitant que Fred Forest s’est fixé: soit un dollar de plus que le collage numérique «Everydays» de l’artiste américain Beeple vendu en mars chez Christie’s, oeuvre numérique la plus chère au monde. 

Les NFT désignent des jetons non fongibles, ou «non-fungible tokens», certificats d’authenticité réputés inviolables, qui permettent à l’acheteur d’un objet numérique (dessin, animation, vidéo, photo, musique) d’être certain d’en être le propriétaire. 

Cette vente de gré à gré démarrera d’ici une semaine sur la plateforme Opensea, a précisé l’artiste, soulignant qu’il n’acceptera pas une offre inférieure à ce montant.Une peinture ayant présidé à la création de l’oeuvre et une lettre au futur propriétaire complètent son «NFT Archeology». Connu pour son travail sur les nouveaux médias comme instrument de critique institutionnelle et sociale, Fred Forest a expliqué que si son oeuvre était vendue, le produit irait financer son projet, «le mètre carré artistique» qui met des juristes, des développeurs, des techniciens au service des artistes. 

Vingt-cinq ans après la vente à l’Hôtel Drouot en première mondiale de son oeuvre virtuelle en ligne «Parcelle/Réseau», Fred Forest a repris le fichier initial légèrement modifié sous le nom de «NFT-Archeology». 

«Parcelle/Réseau» avait été perdue à la suite de la saisie et de la destruction de l’ordinateur de son propriétaire qui avait fait faillite. 

L’artiste a cependant reproduit et transformé l’oeuvre à partir de son exemplaire d’artiste. «Everydays: the First 5.000 Days», assemblage de dessins et animations réalisés durant 5.000 jours, a fait de Mike Winkelmann, véritable nom de Beeple, l’un des trois artistes les plus chers de leur vivant.