Le géant taïwanais Foxconn et le leader américain des processeurs Nvidia annoncent vouloir créer des «usines d’ intelligence artificielle»

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Le géant taïwanais Foxconn et le leader américain des processeurs Nvidia ont annoncé ce mercredi vouloir s’associer pour créer des «usines d’intelligence artificielle (IA)», centres de très haute capacité destinés à favoriser l’essor de cette technologie.

«Ensemble, nous allons aider l’ensemble de l’industrie à entrer beaucoup plus vite dans l’ère de l’intelligence artificielle», a assuré le Président Directeur général de Foxconn, Young Liu, lors de la présentation du projet aux côtés de son homologue de Nvidia, Jensen Huang, à Taipei.

L’objectif est de créer «une nouvelle classe de centres de traitement de données desservant un large spectre d’applications», a souligné M. Huang, relevant que Foxconn avait «l’expertise et la capacité de construire des usines d’intelligence artificielle dans le monde entier».

Ces «usines» seront notamment dédiées au développement de «services d’intelligence artificielle génératifs basés sur le langage», ainsi qu’à celui de «plateformes pour véhicules électriques à intelligence artificielle», a détaillé Nvidia.

En pratique, les clients pourront recourir à ces centres pour «entraîner» des équipements industriels ou des véhicules autonomes, selon les deux sociétés.

Nvidia et Foxconn, dont le nom officiel est Hon Hai Technology Group, n’ont fourni ni budget ni échéance concernant leur projet.

Plus grand fabricant d’électronique sous contrat au monde, notamment pour Apple, Foxconn cherche à diversifier son activité.

Il avait présenté l’an dernier un prototype de voiture électrique.

L’annonce, faite lors du forum annuel de Foxconn, «Hon Hai Tech Day», intervient alors que Washington a indiqué ce mardi 17 octobre 2023 vouloir restreindre encore davantage les exportations de technologies de pointe vers la Chine, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle.

Nvidia, qui est directement concerné par cette mesure du Département américain du Commerce, a reconnu qu’elle l’obligeait à revoir ses activités dans «un ou plusieurs pays identifiés».