Le jeu vidéo «Need for Speed» adapté pour le cinéma par le studio DreamWorks

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Jeu vidéo mondialement célèbre, «Need for Speed» a été adapté pour le cinéma par le studio DreamWorks de Steven Spielberg, dans une version réaliste bannissant les effets spéciaux pour retrouver saveur et adrénaline des films de voitures des années 1960/70. 

Après 17 ans d’existence et 135 millions d’exemplaires vendus, ce jeu vidéo, édité par Electronic Arts, a finalement trouvé son chemin vers le grand écran. Le film est en cours de montage et ne sortira que le 14 mars 2014 en Amérique du Nord (le 16 avril en France). Mais la bande-annonce vient d’être dévoilée et attise la curiosité pour un projet potentiellement très lucratif: la franchise «Fast and Furious», qui règne en maître sur le segment du «film de voitures», a accumulé en six films des recettes mondiales de plus de 2,3 milliards de dollars. C’est au scénariste John Gatins, auteur notamment des scripts de «Real Steel» et «Flight», qu’est venue l’idée de porter à l’écran l’univers du jeu vidéo, pourtant cantonné à la simulation de conduite et dépourvu de narration. Il a donc inventé de toutes pièces, avec son frère George Gatins, une histoire mettant en scène un homme, Tobey Marshall, récemment sorti de prison et adepte des courses automobiles clandestines, bien décidé à se venger d’un ancien partenaire qui l’a trahi. «Le coeur du film est un type qui a une grande droiture morale», expliquait récemment le scénariste à la presse à Los Angeles. «Il pense en termes de bien et de mal, il est loyal, honnête et travailleur», ajoute-t-il à propos de son héros, interprété par Aaron Paul -dont ce sera le 1er film depuis la fin de «Breaking Bad», la série télévisée qui l’a rendu célèbre dans le rôle de Jesse Pinkman. Scénario en main, John Gatins est allé voir Steven Spielberg, dont le 1er film, «Duel», avait marqué un avant et un après dans le registre du «film de voitures», avec son automobiliste pourchassé par un camion fou. 

Emballé, Spielberg a acheté le script et confié sa réalisation à Scott Waugh, un ancien cascadeur devenu réalisateur, et auteur en 2012 du film coup de poing sur les Navy Seals «Act of Valor». 

C’est Scott Waugh qui a imposé l’esthétique de «Need for Speed», inspirée des illustres modèles de la fin des années 60 et du début des années 70, et de l’icône de l’époque, Steve McQueen. «Je voulais vraiment m’assurer que tout était réel», explique le réalisateur. «Je suis un grand fan de «Point limite zéro»» (1971), «French Connection» (1971), «Bullitt» (1968) et «Grand Prix» (1966). Ils faisaient tout devant la caméra, tout était vrai et les acteurs conduisaient». «Ces dernières années, on s’est vraiment reposé sur les effets spéciaux numériques alors qu’on pourrait tout faire en vrai», observe-t-il. «Je peux le comprendre pour un film dans l’espace et où on doit tourner en apesanteur, mais pas pour un film de voitures». La condition sine qua non pour qu’Aaron Paul décroche le rôle de Tobey Marshall était donc qu’il aille «dans une école de cascadeurs pour apprendre à piloter», précise le réalisateur. L’acteur n’a pas hésité une seule seconde.