Le Royaume-Uni accueillera d’ici la fin de l’année le premier sommet mondial consacré à l’intelligence artificielle (IA)

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Le Royaume-Uni accueillera le premier sommet mondial consacré à l’intelligence artificielle (IA) d’ici la fin de l’année, avec pour objectif de parvenir à une approche globale afin de limiter les risques liés à la technologie, a annoncé ce mercredi 7 juin à Washington le premier ministre britannique, Rishi Sunak.

«L’IA possède un potentiel incroyable pour transformer nos vies en mieux. Mais nous devons nous assurer qu’elle sera développée et utilisée en toute sécurité», a déclaré M. Sunak en marge d’une visite à la Maison blanche, où il doit rencontrer le président américain Joe Biden.

«Nous n’avons cessé de créer, à travers l’histoire, de nouvelles technologies révolutionnaires que nous avons utilisées pour le bien de l’humanité. C’est ce que nous devons de nouveau réaliser», a-t-il ajouté.

Le sommet devrait se tenir à l’automne prochain et rassembler «des pays ayant une approche similaire» afin de poser les bases d’une régulation, a précisé un porte-parole du dirigeant britannique.

L’idée du sommet ne vise cependant pas à contrecarrer l’exploitation de l’intelligence artificielle que pourraient en faire des Etats autoritaires, tels que la Chine ou la Russie, a précisé cette même source. Elle répond cependant à la volonté britannique d’accueillir à terme le siège d’un potentiel régulateur mondial de l’intelligence artificielle, une volonté qui pourrait être cependant mise à mal, alors que l’Union européenne et les Etats-Unis ont d’ores et déjà commencé à discuter sur le sujet. Rishi Sunak a assuré que le Royaume-Uni ne risquait pas de s’en retrouver exclu.

«Je pense que nous devons avoir confiance dans la capacité de notre pays à être un leader lorsqu’il s’agit d’intelligence artificielle car c’est ce que les faits soulignent», a-t-il assuré auprès de la BBC.

«Si vous regardez le nombre d’entreprises, les montants investis, la qualité de notre recherche, personne n’est au niveau parmi les autres pays démocratiques, en dehors des Etats-Unis», a insisté M. Sunak.

Le Premier ministre britannique a par ailleurs assuré que le président Biden, bien que près de deux fois son âge (80 contre 43 pour M. Sunak) n’était pas dépassé face à cette technologie.

«Oui, nous avons discuté d’intelligence artificielle lorsque nous étions ensemble au Japon (pour le sommet du G7, NDLR) et je sais qu’il est parfaitement conscient des risques et opportunités qu’elle implique», a déclaré Rishi Sunak à l’antenne de la chaîne britannique TalkTV, avant sa rencontre avec le président américain.

«Mais je sais aussi que le président a en tête les menaces que nos pays devront affronter dans le futur et veut s’assurer que nous travaillons ensemble pour les protéger», a-t-il insisté, soulignant implicitement un soutien américain à cette proposition de sommet.