Le Centre d’analyse stratégique (CAS), organisme rattaché à Matignon, publie une série de recommandations visant à permettre au monde de l’édition de s’adapter du mieux possible à l’émergence du livre numérique, autant perçue comme une chance que comme une menace. Dans ses 3 notes réalisées en partenariat avec le Centre national du livre (CNL), le CAS part du constat que «le livre numérique n’a pas encore décollé en France (à peine 1% du marché), alors qu’il représente 15% des ventes de livres aux États-Unis». «Mais on peut penser que la France connaîtra cette évolution dans les années à venir», indique son DG, Vincent Chriqui. Face au caractère «inéluctable» de cette montée en puissance, mieux vaut l’«accompagner» et «ne pas la diaboliser, en se disant que c’est aussi un moyen supplémentaire d’amener les gens vers la lecture», dit-il. Pour «tirer partie» de son développement, l’organisme gouvernemental fixe des «axes». L’un deux consiste à «établir un cadre avec des règles du jeu». A ce titre, le CAS suggère notamment l’instauration d’une «plate-forme unique» comme aux Etats-Unis, alors qu’il en existe plusieurs en France. A l’heure actuelle, «si vous mettez votre livre sur une plate-forme, il n’est développé que par une partie des distributeurs», explique Vincent Chriqui. Son organisme préconise également le développement de «l’interopérabilité, c’est-à-dire la possibilité d’utiliser l’ensemble des formats quel que soit le support».
