Maxime SAADA, Directeur Général Adjoint du Groupe Canal+

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Le Groupe Canal+, fidèle partenaire du festival de Cannes depuis vingt deux ans déploie cette année encore, un important dispositif durant la manifestation. Afin de nous décrire au mieux ce qui sera mis en place à l’antenne, média+ s’est entretenu avec Maxime SAADA, Directeur Général Adjoint du Groupe Canal+ en charge de l’édition des chaînes payantes. Il revient sur les temps forts à venir.

MEDIA +

Avec un budget en hausse, à plus de 6 M€, la chaîne cryptée va dépêcher près de 500 personnes sur la Croisette pour couvrir le festival de Cannes. En quoi est-ce toujours un moment essentiel pour Canal+ ?

MAXIME SAADA

Le festival de Cannes est l’un des plus importants événements cinématographiques de l’année. Il est donc essentiel d’être fortement présent à cette occasion. Célébrer tous les cinémas est une démarche cohérente pour notre chaîne. Le cinéma est le 1er divertissement de Canal+. Notre enjeu est de célébrer le 7ème art et de le faire de manière très large avec des regards divers. Nous avons ainsi réfléchi aux personnalités qui pouvaient compléter le dispositif proposé par «Le Grand Journal» d’Antoine de Caunes. Il se trouve que Thomas Thouroude dans «Le Before» a un regard singulier sur l’actualité culturelle. Cela nous a donc intéressé de l’avoir autour de la table. Même chose pour Stéphane De Groodt qui assurera une chronique quotidienne, dressant le portrait d’une personnalité du festival. Doria Tillier et Maxime Musqua viendront avec leurs surprises et leurs univers pour compléter le dispositif. Tout Canal+ se met au service de l’événement.

MEDIA +

Canal+, c’est le partenaire financier du cinéma…

MAXIME SAADA

Oui et cette stratégie ne change pas. Le cinéma est la 1ère motivation d’abonnement à Canal+. C’est un élément fondamental de notre proposition éditoriale. Notre souhait est de rester le partenaire incontournable du cinéma français et international. Nous avons renouvelé notre accord avec le festival de Cannes. A cette occasion, notre choix a été de revaloriser plus fortement la montée des marches, et de renforcer éditorialement les cérémonies d’ouverture et de clôture qui seront plus spectaculaires et plus ambitieuses.

MEDIA +

Du point de vue de l’audience, cela vaut-il vraiment le coup de descendre à Cannes ?

MAXIME SAADA

C’est un choix assumé ! Nous ne faisons pas une course effrénée à l’audience. Si c’était notre préoccupation principale, «Le Grand Journal» resterait à Paris. Notre présence sur la Croisette est emblématique à la fois pour la célébration du cinéma mais aussi pour les live. De nombreux artistes fouleront la scène du «Grand Journal» pour interpréter leurs titres. Il ne vous a pas échappé qu’un documentaire sur Amy Winehouse est en sélection. Nous imaginons qu’un certain nombre d’artistes se déplaceront pour célébrer cela.

MEDIA +

Durant le festival de Cannes la saison dernière, vos audiences ont baissé ? Pourquoi ?

MAXIME SAADA

Durant la quinzaine, nous conservons un public extrêmement large. En revanche, nous savons qu’un certain nombre de téléspectateurs veulent suivre l’actualité internationale ou politique française. Mais nous avons fait le choix de nous focaliser sur le divertissement et le cinéma pendant le festival. Par définition, nous nous adressons à une population qui veut se divertir, rêver et qui s’intéresse au cinéma.

MEDIA +

«Le Petit Journal» sera-t-il présent à Cannes ?

MAXIME SAADA

«Le Petit Journal» continuera son dispositif traditionnel à Paris. Il n’est pas exclu qu’il y ait des allusions au festival de Cannes.

MEDIA +

Un mot sur TV Festival, la chaîne événementielle produite par Orange, Canal+ et le festival ?

MAXIME SAADA

Sur TV Festival, le dispositif est le même que l’année dernière, c’est-à-dire essentiellement digital, sur YouTube et Dailymotion. Nous voulons donner accès aux images de la chaîne au plus grand nombre : conférences de presse et interviews post-films notamment. 

MEDIA +

Le festival de Cannes, le lieu où tout se décide pour la rentrée ?

MAXIME SAADA

Oui, c’est un peu une date butoir où les décisions de la rentrée se confirment, puis se communiquent progressivement. Ce n’est pas non plus l’endroit où tout se décide. Nous prenons quelques décisions avant quand même. A date, nous sommes sereins et en pleine réflexion.