Mélodrame politique à Westminster: un présentateur star de Channel 4 retiré de l’antenne après avoir été enregistré en train d’insulter un ministre

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Le mélodrame politique qui a abouti au départ de Liz Truss a mis à l’épreuve bien des nerfs… y compris des journalistes comme un présentateur star de Channel 4, retiré de l’antenne après avoir été enregistré en train d’insulter un ministre.

Si les journalistes politiques ont vécu bien des soirées mouvementées depuis le vote du Brexit en 2016, la journée de mercredi a été marquée par une série de rebondissements, jusqu’à la démission de la Première ministre Liz Truss jeudi.

L’agitation était encore montée d’un cran en fin de journée.Alors que la ministre de l’Intérieur Suella Braverman venait de quitter ses fonctions, la soirée a tourné à la foire d’empoigne au parlement entre les conservateurs autour d’un vote sur le production de gaz de schiste.

Dans cette confusion générale, le présentateur Krishnan Guru-Murthy a interviewé le secrétaire d’Etat à l’Irlande du Nord, Steve Baker, et après l’interview a laissé échapper en rigolant: «Quel connard!».

La remarque a été faite hors antenne mais a été enregistrée et n’a pas tardé à faire fureur sur les réseaux sociaux. Krishnan Guru-Murthy a rapidement présenté ses excuses à Steve Baker. «Après une interview robuste avec le député Steve Baker, j’ai utilisé un mot très offensant dans un moment de distraction hors antenne», a-t-il tenté de s’expliquer sur Twitter.

«Ce mot est en-dessous des standards que je m’impose et je présente mes excuses sans réserve», a-t-il ajouté. Mais la chaîne a déclaré jeudi que cette sortie du présentateur avait enfreint son code de conduite «strict» et l’a écarté de l’antenne pour une semaine.

Un autre journaliste, le chef du service politique de la chaîne ITV, Robert Peston, a laissé échappé un lapsus en renommant le nouveau ministre des Finances Jeremy Hunt «Jeremy Cunt» (Jeremy Connard).

D’autres ont eu du mal à trouver les mots pour décrire ce qu’ils voyaient, comme le reporter politique du «Guardian» Peter Walker qui a confié sur Twitter:

«Pendant la pire période de la tourmente du Brexit sous Theresa May, j’ai dû une fois m’arrêter en écrivant un paragraphe pour chercher des synonymes à «chaos». Ce soir, c’est encore arrivé, mais pour «carnage»».