Mondial-2018/Droits TV : le groupe beIN du Qatar indique ne pas être arrivé à un accord avec l’Arabie saoudite

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Le groupe beIN du Qatar a indiqué mardi ne pas être arrivé à un accord avec l’Arabie saoudite sur la retransmission des matches du Mondial-2018, dont il détient les droits exclusifs pour le Moyen-Orient. 
Dans une déclaration, beIN a également ajouté que la Fédération internationale (Fifa) avait aidé aux négociations, les Saoudiens refusant de traiter directement avec lui sur fond de persistance de la crise du Golfe, qui dure depuis un an. «Nous avons fait tout ce que nous avons pu au cours des derniers jours et des dernières semaines pour conclure un accord de sous-licence en Arabie saoudite», a déclaré un porte-parole de beIN. 
«Bien qu’il y ait eu des discussions préliminaires, il n’y a pas eu d’accord sur le prix, ni même sur les principaux termes d’une sous-licence». «BeIN reste absolument ouvert et disponible pour discuter de la diffusion en sous-licence de la Coupe du Monde de 2018», a-t-il assuré. 
Dans une déclaration à Bloomberg à Zurich, le chef du sport saoudien Turki al-Cheikh a accusé le Qatar de faire marche arrière par rapport à un accord conclu avec la Fifa pour la diffusion des matches d’ouverture et de clôture et de 20 autres rencontres pour 35 millions de dollars. Selon lui, le Qatar a ensuite nié, dans une rencontre ultérieure, qu’un accord ait été atteint sur le montant de 35 millions de dollars. «L’Arabie saoudite a fait preuve de bonne foi (…) La réunion était censée discuter des détails techniques, pas financiers», a-t-il déclaré à propos de la dernière entrevue. Une source proche des négociations a confirmé que la Fifa était impliquée parce que Ryad refusait de traiter directement avec beIN. 
Le 5 juin 2017, un groupe de pays dirigé par l’Arabie saoudite a rompu ses liens avec Doha, l’accusant de «soutenir le terrorisme» et le grand rival régional de Ryad, l’Iran. Le Qatar nie les accusations et dénonce une atteinte de ces pays à sa souveraineté.
Le blocage de ces négociations intervient après une demande de beIN à la Fifa, à l’approche du Mondial-2018, de prendre des mesures juridiques fortes pour mettre fin au «piratage» d’Arabsat, opérateur majoritairement saoudien. 
BeIN, bouquet de chaînes TV basée à Doha, détient les droits particulièrement onéreux de retransmission de nombreux évènements sportifs, dont la prochaine Coupe du monde en Russie (14 juin-15 juillet). Selon le groupe qatari, un réseau pirate, connu sous le nom de «beoutQ» – qui détourne en la ridiculisant la marque «beIN» -, utilise un signal d’Arabsat pour retransmettre illégalement des programmes. 
Aux Emirats, un accord pour restaurer l’accès aux chaînes sportives de beIN a été conclu dimanche soir, selon une source proche des négociations entre le groupe du Qatar et la compagnie émiratie de télécommunications DU. 
Les abonnés de DU ont confirmé qu’ils recevaient de nouveau les images du géant qatari après une interruption de plus de 24 heures.