«Ouest-France» : 2012, 1ère perte de son histoire

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«Ouest-France» a essuyé l’an dernier la 1ère perte de son histoire, avec un résultat d’exploitation négatif de cinq millions d’euros, dû à un recul des recettes publicitaires tandis que la diffusion restait stable, a-t-on appris mardi auprès de la direction du 1er quotidien français. «On est dans une situation très délicate comme tout le monde à cause de la crise, mais on a des atouts pour continuer à investir», a déclaré un responsable du quotidien breton, expliquant que le journal comptait à l’avenir se développer autant dans sa version imprimée qu’en version électronique. Avec un c.a. de l’ordre de 330 millions d’euros, le journal fondé en 1944 a enregistré l’an dernier une baisse de 3,5% de ses recettes publicitaires, une baisse due principalement au recul des campagnes de pub nationales, tandis que la pub locale restait stable, selon la direction. Le journal a subi l’impact de l’augmentation de sa masse salariale et des coûts de l’énergie. Mais la diffusion totale a progressé de 0,14% à 767.436 exemplaires. Son hebdomadaire «Dimanche Ouest-France» a vu sa diffusion progresser de 1,2% à 371 102 exemplaires. A 80 centimes le numéro, le prix du journal est fixé à un niveau «résolument bas», mais ses dirigeants savent qu’ils devront à terme l’augmenter. «On utilise ce levier le moins souvent possible car cela peut se traduire par un abandon du journal par les lecteurs. On manie ça avec beaucoup de prudence», a commenté le responsable, ajoutant qu’une hausse du prix de vente n’était «ni programmée dans le temps ni dans son montant». «Deux choses nous rendent sacrément optimistes, c’est la stabilité de la diffusion et de la pub commerciale locale», a-t-il assuré.