P. BERTIN (SILEX FILMS) : « Nous avons pérennisé la structure d’animation en créant SILEX Animation en 2014 »

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Récemment récompensée par le «Prix du Producteur français de l’année – catégorie animation», SILEX FILMS s’impose comme une société de production de longs-métrages, fictions et documentaires pour le cinéma et la télévision. Tour d’horizon des projets avec Priscilla BERTIN, Co-fondatrice avec Judith Nora & productrice à SILEX FILMS.

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Fondée en 2009, comment SILEX FILMS s’est-elle imposée dans le secteur ?

Priscilla BERTIN

Mon associée Judith Nora et moi-même venons du cinéma. Nous avions à l’époque des postes à responsabilité à 25 ans avec la gestion de départements de production de sociétés de distribution. Quand nous avons créé SILEX, l’idée a été de produire des films mais aussi d’investiguer d’autres champs audiovisuels en TV et sur les nouveaux médias. En 2012, notre 1er long métrage pour le cinéma a été «Hiver dernier». En parallèle, nous produisions pour la télévision la série «Connasse» pour CANAL+. Très tôt, nous avons initié une série ambitieuse pour ARTE, «Les aventuriers de l’art moderne» (6X52’) adaptée de la trilogie de Dan Franck «Bohèmes», «Libertad!», «Minuit». En réfléchissant à cette série, nous imaginions une partie en animation. Une société de production exécutive devait s’en occuper. Mais il y a eu un souci avec cette structure. A cet égard, nous avons décidé  de créer au pied levé un studio d’animation. Nous avons produit l’adaptation de toute la série, l’équivalent d’un long métrage. Après avoir relevé le défi, nous avons pérennisé la structure d’animation en créant SILEX Animation en 2014.

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Comment avez-vous renforcé cette structure d’animation ?

Priscilla BERTIN

En produisant des séries comme «Culottées» (30X3’30’’) pour France Télévisions, 30 portraits de femmes, connues ou inconnues, qui ont osé faire voler en éclats les préjugés, et ont changé le monde à leur manière. Nous lancerons prochainement notre 1ère série jeunesse en 52X7’ pour France Télévisions. Il s’agit de l’adaptation des albums «Les Qui quoi» avec six jeunes personnages qui créent, par le dessin et leur imagination, des univers fantasmagoriques et surréalistes dans lesquels ils s’aventurent, explorant des problématiques de leur âge. Notre 1er long métrage d’animation en 2D adapté de la BD «In Waves» est aussi en développement, tout comme «Romantisme : les aventuriers de l’art» (4X52’) pour ARTE. Notre studio est à Angoulême. On n’exclut pas d’avoir d’autres coproducteurs et studios partenaires.

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Continuez-vous vos activités dans les séries TV et le cinéma en parallèle ?

Priscilla BERTIN

Bien entendu ! Nous sommes les producteurs de «Stalk» (10X23’) sur France.tv slash, qui a reçu deux prix à La Rochelle (meilleure réalisation et interprétation). Ça a été un gros succès autour duquel nous faisons une 2ème saison que l’on tourne le 12 novembre. Nous préparons aussi le film d’Aurélie Saada, «Rosa», une comédie dramatique sur une histoire de femmes et de famille dont le tournage démarre le 2 novembre. 

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Vous êtes finalement sur tous les fronts … Même sur les documentaires ?

Priscilla BERTIN

Oui, nous cultivons cet éclectisme. On fonctionne au coup de cœur. C’est un vrai luxe. Sur le documentaire, nous avons adoré produire pour ARTE «Touche française» (12X7’), l’histoire de la musique électronique en France, ou encore «French Game» sur l’histoire du rap français. Nous avons pour projet d’adapter en long métrage le livre «Sorcières» de Mona Chollet.

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Le format de la série «Connasse» (CANAL+) est-il totalement au repos ? 

Priscilla BERTIN

Oui, la série est au repos. Il ne faut pas oublier que c’est une caméra cachée. Camille Cottin est aujourd’hui largement identifiée. Nous avons été heureuses de faire ce programme qui continue à avoir du succès.