«La passion Van Gogh», dans les salles mercredi

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Le pari était osé mais le résultat est époustouflant: dans «La passion Van Gogh», dans les salles mercredi, 130 toiles de Vincent Van Gogh prennent vie pour retracer les derniers jours du peintre dans un film d’animation aussi envoûtant qu’haletant. Ce long métrage est né d’un rêve de la réalisatrice polonaise Dorota Kobiela: combiner son amour pour la peinture avec son travail dans l’animation. Elle projetait de faire un court-métrage mais le producteur britannique Hugh Welchman, associé à l’aventure, l’a convaincue d’en faire un long. Vincent Van Gogh «peignait ce qui l’entourait, ce qui étt vraiment passionnant pour moi car je pensais que je pourrais m’en servir comme une fenêtre ouverte sur son univers», explique la réalisatrice.Entièrement animé à la peinture à l’huile, à la manière du maître et épousant avec minutie son inimitable style coloré, le film bascule dans d’extraordinaires séquences de flash-back en noir et blanc lorsque le passé du génie néerlandais s’invite dans le récit. «La passion Van Gogh» fonctionne comme un tableau géant – au format 4/3 – que cet artiste incompris de son vivant aurait peint et modelé sans discontinuer devant les yeux des spectateurs durant 94 minutes. Très écrits, les dialogues ont été inspirés par la lecture de plus de 800 lettres rédigées par Van Gogh à ses amis et à sa famille, la plupart à destination de son frère Théo. L’intrigue, mêlant pure fiction et faits historiques, repose sur ce courrier disséqué par les deux cinéastes, qui se sont concentrés sur les ultimes instants de l’artiste.