Présidence de Radio France : baptême du feu pour le CSA

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Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a retenu 6 candidats, pour la plupart attendus, à la présidence de Radio France à partir de mai, date de la fin du mandat de l’actuel président Jean-Luc Hees. Il s’agit de Jean-Luc Hees, candidat à sa propre succession, Martin Ajdari, le secrétaire général de France Télévisions, Anne Durupty, DG d’Arte France, Anne Brucy, ex-directrice de France Bleu, Mathieu Gallet, président de l’INA (Institut national de l’audiovisuel) et Philippe Gault, président du Sirti (Syndicat des radios et télévisions indépendantes). Après audition des prétendants à huis clos, les 9 membres du collège du CSA choisiront le patron des radios publiques par un vote à bulletin secret le 7 mars. Le CSA retrouvera ainsi pour la 1ère fois le pouvoir de nomination des patrons de l’audiovisuel public qu’il avait perdu sous la présidence Sarkozy. Le gouvernement Hollande a en effet fait modifier fin 2013 la loi qui confiait ce choix directement au président de la République. Cette procédure inédite de nomination – dépôt des candidatures, vote du collège du CSA à bulletin secret sur les candidats retenus, audiences à huis clos, second vote à bulletin secret pour choisir le président – a été mise en place par le CSA et son nouveau président Olivier Schrameck pour garantir l’indépendance du CSA face au pouvoir. Il s’agira donc d’un baptême du feu pour la méthode d’Olivier Schrameck, entouré d’un collège de 9 membres un peu hétéroclite ou se côtoient 5 anciens journalistes mais aussi des hauts fonctionnaires ou ex-membres de cabinets ministériels.