Réactions à l’arrestation de Julian Assange

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Les réactions se multipliaient jeudi après l’arrestation du fondateur du site WikiLeaks Julian Assange, réfugié depuis près de sept ans dans l’ambassade d’Equateur à Londres.

– ONU: l’Equateur fait courir à Assange «un risque réel de graves violations de ses droits fondamentaux», selon Agnès Callamard, rapporteur de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires.  

– RUSSIE: Moscou estime que «la main de la «démocratie» étrangle la liberté» et espère que ses droits seront respectés. 

– GRANDE-BRETAGNE: pour la Première ministre britannique Theresa May, «personne n’est au dessus des lois» et pour le chef de la diplomatie britannique Jeremy Hunt, «Julian Assange n’est pas un héros», il «a fui la vérité pendant des années et il est juste que son avenir soit décidé par le système judiciaire britannique».

– EQUATEUR: le président équatorien Lenin Moreno défend sur Twitter le retrait du statut d’asile à Julian Assange, une décision «souveraine» prise «après ses violations répétées des conventions internationales et des protocoles de la vie quotidienne». Pour son prédécesseur Rafael Correa, en exil en Belgique depuis 2017, M.Moreno est le «plus grand traître de l’histoire latino-américaine» et l’arrestation «met la vie d’Assange en danger et humilie l’Equateur. Jour de deuil mondial». 

– AUSTRALIE: l’Australie se dit «convaincue» qu’Assange, de nationalité australienne, sera traité de manière équitable au Royaume-Uni et va demander un accès consulaire au détenu.

– WIKILEAKS: l’ONG WikiLeaks accuse l’Equateur d’avoir «illégalement mis fin à l’asile politique d’Assange, en violation du droit international» et «invité» la police britannique dans l’ambassade.

– EDWARD SNOWDEN: le lanceur d’alerte américain Edward Snowden, qui vit en exil en Russie après ses révélations sur l’agence de surveillance américaine NSA, regrette un «jour sombre pour la liberté de la presse» et qualifie la décision équatorienne de «révocation extraordinaire et très probablement sans précédent de ce que les Nations unies considèrent comme un octroi d’asile légitime».

– CARLES PUIGDEMONT: l’ancien dirigeant indépendantiste catalan Carles Puigdemont qui vit en exil en Belgique se dit «profondément choqué», estimant que «les droits humains, et en particulier la liberté d’expression, sont une fois de plus attaqués en Europe». Les indépendantistes catalans avaient reçu le soutien d’Assange. 

– PAMELA ANDERSON: l’actrice américaine, l’une des quelques célébrités restée fidèle à Assange, «en état de choc», juge sur Twitter qu’il «a très mauvaise mine» et se demande comment l’Equateur et la Grande-Bretagne ont pu agir ainsi, accusant Londres d’être «la putain de l’Amérique» et d’avoir «besoin d’une diversion pour (son) stupide Brexit».