Tunisie: l’inquiétude de Lina Ben Mhenni, «blogueuse pour un printemps arabe»

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C’est l’une de ces jeunes voix qui ont porté, à travers Internet et les réseaux sociaux, la révolution en Tunisie. Mais cinq mois après la chute de Ben Ali, Lina Ben Mhenni, «blogueuse pour un printemps arabe», s’inquiète toujours pour la démocratie dans son pays. «Rien n’a changé dans les médias. Ça ne bouge pas du tout. Les mêmes personnes qui étaient sous Ben Ali à la tête des journaux ou de la télévision sont toujours là», déplore dans un entretien la blogueuse de 28 ans, dans le cadre du Festival Etonnants Voyageurs à Saint-Malo (ouest de la France) où elle est invitée. Ces personnes «travaillent pour le gouvernement transitoire comme elles servaient Ben Ali, elles ne travaillent pas pour le peuple», assure la jeune femme, qui publie un livre consacré à son expérience reprenant le titre de son blog, «Tunisian girl». L’ouvrage d’une trentaine de pages sort cette semaine en France (Indigène Editions), en Allemagne et en Espagne. Il doit aussi paraître en Tunisie et une version en arabe est en préparation.