La chaîne locale Ty Télé s’est placée en redressement judiciaire pour geler ses dettes et espère se relancer en développant son service commercial après avoir revu sa ligne éditoriale, a-t-on appris mardi auprès de sa directrice générale, Anne Mulligan. La chaîne, qui diffuse ses programmes depuis juillet 2009, s’est mise en cessation de paiement puis en redressement judiciaire le 28 octobre dernier avec une période d’observation de six mois et un point intermédiaire prévu en janvier. «C’était dans le but d’avoir un plan de continuation», a expliqué Anne Mulligan, arrivée à la tête de la chaîne en août 2010 et qui a revu depuis toute la ligne éditoriale. «Il y avait trop d’émissions. Il fallait une lisibilité, le même programme à la même heure tous les soirs, et coller au concept, sortir du studio, aller à la rencontre des habitants mais ce n’était pas évident de mettre ça en place à la création», explique-t-elle.Criblée de 450.000 euros de dettes, la chaîne locale n’avait plus de commercial depuis un an, se privant ainsi de recettes publicitaires. Avec le redressement judiciaire, elle veut «assainir la trésorerie» et a recruté un commercial la semaine dernière. «On a un très bon médiamétrie maintenant, donc on peut se consacrer à la publicité. On espère pour l’année prochaine rentrer 250.000 euros par an avec la publicité. Il faut recapitaliser la structure, sortir de cette période d’observation», explique Mme Mulligan. «Ce serait un gâchis d’aller à la liquidation judiciaire, l’équipe est opérationnelle, l’audience est au rendez-vous, nous avons de bons retours de la nouvelle commerciale du terrain, les entreprises ont envie de communiquer sur Ty Télé», assure la directrice. Ty Télé compte neuf salariés et comme principaux actionnaires Demain TV et la Caisse d’Epargne pour un budget annuel de 1,1 million d’euros.
