27e festival Cinélatino à Toulouse : 170 films d’Amérique latine

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L’Amérique latine présente douze longs-métrages de fiction en compétition pour le grand prix du 27e festival Cinélatino, qui offre le meilleur de la production cinématographique du continent, du 19 au 29 mars, à Toulouse. Cinélatino déploiera «toute la richesse et toute la diversité des cinémas d’Amérique latine», a promis le président de l’Association des Rencontres Cinémas d’Amérique Latine de Toulouse, Francis Saint-Dizier, qui présentait mercredi son programme devant la presse. Parmi les 1.300 reçus du continent, 170 films ont été sélectionnés et 29 seront présentés en compétition. Certains films ont déjà été présentés dans d’autres festivals – tel «Ixcanul» de Jayro Bustamante (Guatemala) qui avait enflammé le festival de Berlin et gagné un Ours d’argent -, mais la grande majorité sont inédits et n’ont pas encore fait l’objet d’une distribution commerciale en France. 

Douze longs-métrages de fiction concourent ainsi pour le grand prix décerné par un trio de professionnels du cinéma et doté de 6.000 euros pour faciliter sa distribution en France. Cinq de ces films en compétition arrivent d’Argentine ou du Chili: «Aurora» de Rodrigo Sepúlveda (Chili), «La mujer de barro» («La femme de boue») de Sergio Castro San Martín (Chili-Argentine), «Mar» («Mer») de Domingo Sotomayor (Chili-Argentine), «Si estoy perdido no es grave» («Si je suis perdu c’est pas grave») de Santiago Loza (Argentine) et «Mariposa» («Papillon») de Marco Berger (Argentine). 

Trois films brésiliens concourent également: «Ausencia» («Absence») de Chico Texeira, «Beira Mar» («Bord de mer») de Filipe Matzembacher et Marcio Reolon, «Dos disparos» («Deux coups de feu») de Martín Rejtman. Outre «Ixcanul», seront aussi présentés «La obra del siglo» («L’oeuvre du siècle») de Carlos Machado (Cuba), «La Tirisia», de Jorge Pérez Solano (Mexique) et «NN» («Sans identité») de Héctor Gávez (Perou). Le festival débutera par la projection – hors compétition – des films «Les dollars des sables» («Dólares de arena») d’Israel Cárdenas et Laura Amelia Guzmán (République dominicaine) et «Los Hongos» («Les champignons») du Colombien Oscar Ruiz Navia.  Il proposera une rencontre avec le réalisateur chilien José Luis Sepúlveda dont les «oeuvres sociales et antisociales seront à l’honneur» et s’achèvera avec la présentation du documentaire «Le bouton de nacre» («El botón de nácar») de son compatriote Patricio Guzmán, Ours d’argent du meilleur scénario à Berlin. 

Mais Cinélatino vise aussi à «booster» la production du continent: les projections de «Cinéma en construction», exclusivement réservées aux professionnels, proposent ainsi une sélection de six films (choisis conjointement avec le Festival de San Sebastián) auxquels il manque de l’argent pour être terminés. Un parterre de 160 professionnels européens sera chargé de leur attribuer des aides. Ce dispositif fait la fierté des organisateurs car de nombreux films passés par «Cinéma en construction» ont ensuite été applaudis dans des festivals prestigieux, tel «Matar a un hombre» («Tuer un homme») d’Alejandro Fernández (Chili) primé au Sundance Film Festival 2014.