59 nouveaux groupes de médias signent la charte PFDM contre le harcèlement sexuel

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Près de 60 représentants du monde des médias et de la culture en France ont signé mardi au ministère de la Culture une charte de bonne conduite contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes, portée par l’association «Pour les femmes dans les médias» (PFDM). Lors de son lancement l’an dernier, cette charte avait été signée par 17 entreprises audiovisuelles, dont France Télévisions, Disney, TF1, Canal+, M6 ou Radio France. Pour PFDM, «promouvoir les femmes dans les médias c’est aussi et d’abord s’assurer de la «sécurisation de leur parcours» notamment pour les plus jeunes, les plus fragiles ou les plus précaires», explique l’association dans un communiqué. «Après le succès de la première signature de nombreuses entreprises nous ont contactées afin de s’engager à nos côtés et être signataires de la charte», poursuit-elle. Parmi la soixantaine de nouveaux signataires, on retrouve des groupes de presse («20 Minutes», «Le Monde», «Le Figaro» …), des institutions (CSA, SACD, Sacem…), des sociétés de production (Banijay, Endemol/Shine…), des festivals (Cannes, Series Mania…), des maisons de disques (Universal Music France, Warner Music) ou encore Facebook. Via cette charte, les signataires s’engagent à informer leurs collaborateurs de ce qu’est le harcèlement et des peines encourues, à sensibiliser tout nouveau collaborateur sur ce sujet et à mettre en place un dispositif pour écouter puis aider les victimes ou témoins d’un acte répréhensible. «Pour que ce texte s’enrichisse de nouveaux volets relatifs à l’égalité femmes-hommes, nous avons rencontré différents interlocuteurs, au CNC (Centre national du cinéma), au Ministère de la Culture, au CSA», précise l’association. Cette charte avait été lancée l’an dernier, quelques semaines après l’affaire dite la «Ligue du LOL» impliquant plusieurs journalistes et communicants accusés d’avoir cyber-harcelé plusieurs personnes, notamment des consoeurs. «Lutter ensemble contre les violences et le harcèlement sexistes et sexuels, c’est faire un pas de plus vers l’égalité entre les femmes et les hommes. Ce mouvement est lancé, il peut compter sur mon soutien», a assuré le ministre de la Culture Franck Riester lors de la cérémonie. Cette deuxième édition a été l’occasion pour la patronne de France Télévisions Delphine Ernotte, les dirigeants de TF1 Gilles Pélisson, Canal+ Maxime Saada et M6 Thomas Valentin d’apporter leur témoignage sur les mesures et les actions mises en place au sein de leurs groupes.