Audiovisuel: Copé (UMP) ferme sur la redevance, ouvert sur la révocation des P.-D.G.

    Le chef de file des députés UMP, Jean-François Copé, a répété vendredi qu’il «n’assumerait jamais l’augmentation de la redevance» alors qu’il est prêt à «discuter tranquillement» avec les sénateurs des modalités de révocation des présidents de l’audiovisuel public. «Je n’assumerai jamais l’augmentation de la redevance» parce qu’elle est «contraire à tous les engagements que nous avons pris devant les Français» et que «c’est l’impôt le plus impopulaire qui soit», a réaffirmé M. Copé sur France Info. Les sénateurs ont voté jeudi à une écrasante majorité une revalorisation de 116 à 120 euros de la redevance au 1er janvier 2010 dans le cadre du projet de loi sur l’audiovisuel. «Il n’y a absolument pas besoin d’augmenter la redevance» puisqu’on a «trouvé d’autres ressources pour la télé publique», selon M. Copé. En revanche, il s’est dit prêt à «discuter tranquillement» des modalités de révocation des présidents de l’audiovisuel public même si la proposition des sénateurs, adoptée contre l’avis du gouvernement, lui paraît «un petit peu compliquée à mettre en oeuvre techniquement». «Je ferai valoir mes arguments et puis à partir de là nous déciderons les choses sereinement et tranquillement», a-t-il assuré, se disant «très ouvert». Les sénateurs ont adopté mardi un amendement de l’UMP et de l’Union centriste précisant que la révocation par le chef de l’Etat des P.-D.G. de l’audiovisuel public est conditionnée à l’approbation des trois-cinquièmes des suffrages exprimés au sein des commissions des Affaires culturelles du Sénat et de l’Assemblée. Avec l’amendement du Sénat, la majorité deviendrait nettement plus difficile à obtenir et les voix des parlementaires de l’opposition pourraient s’avérer indispensables. Le texte d’origine, adopté par l’Assemblée nationale en première lecture, prévoyait que cette décision était acquise si les trois-cinquièmes des suffrages dans les commissions concernées n’étaient pas contre.