Accusés de partialité, les huit sages du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) ont réfuté collectivement jeudi les critiques dont ils sont la cible au sujet de la nomination de Delphine Ernotte à la tête de France Télévisions, au lendemain de l’annonce du dépôt d’une plainte pour abus d’autorité. «Face aux mises en cause suscitées par la désignation de la future présidente de France Télévisions, nous, membres du CSA (…), considérons qu’il est de notre responsabilité de nous exprimer collégialement, pour réfuter des accusations infondées», écrivent-t-ils dans un communiqué. «On a pu lire que la procédure au terme de laquelle elle a été désignée aurait été l’objet de pressions. Chacun d’entre nous affirme n’en avoir subi aucune», ajoutent-ils, affirmant avoir voté en leur «âme et conscience, sans aucune pression, qu’elle soit politique, économique ou personnelle». Selon la presse, des membres du CSA auraient manqué à leur devoir d’équité en faisant campagne pour la candidate Delphine Ernotte. Didier Quillot, ancien patron de Lagardère Active et d’Orange France et candidat malheureux à la présidence de France Télévisions, a ainsi déposé plainte en début de semaine pour abus d’autorité concernant les conditions de la nomination de Delphine Ernotte. «Nous réaffirmons ici solennellement que le délibéré s’est déroulé dans la plus totale indépendance et la plus stricte impartialité, au terme d’une procédure qui a respecté le principe d’égalité entre les candidats et dont chaque étape a été débattue et collégialement acceptée par le Conseil», écrivent les sages. Ces derniers se disent par ailleurs «ouverts à toute modification allant dans le sens d’un renforcement de la publicité des procédures de nomination» à venir, proposant notamment de publier le nom de tous les candidats ou seulement de ceux que le CSA choisirait d’auditionner, ou encore d’ouvrir les auditions des candidats au public. Face aux critiques, le président du CSA Olivier Schrameck avait déjà défendu la semaine dernière la «régularité» et l’»impartialité» du processus de nomination, lors d’une audition parlementaire.
Accueil TV Télévision - CSA France TV: accusés de partialité les sages du CSA réfutent les critiques