Agressions journalistes de Quotidien : trois hommes condamnés à une amende de 1.500 euros

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Trois ans après l’agression de
journalistes de Quotidien, le tribunal
correctionnel de Paris a condamné
vendredi à une peine d’amende
trois hommes reconnus coupables
de «dégradation ou détérioration
du bien d’autrui en réunion lors de
manifestation sur la voie publique».
Le tribunal a prononcé une peine de
150 jours-amendes à 10 euros, soit
1.500 euros d’amende, à l’encontre
de chacun des trois hommes. Parmi
eux, Yvan Benedetti et Hervé Lalin
(dit Ryssen), deux figures d’extrême
droite, connues pour leurs positions
«nationalistes et patriotes».
Ils avaient déjà été condamnés
respectivement six fois et 21 fois pour
des faits de diffamation, de rébellion,
d’outrage ou encore de violence.
A la barre, Yvan Benedetti, a lancé
vendredi: «Je suis le responsable
indirect de la situation car les
responsables directs sont les
journalistes, si on peut les qualifier
comme ça, plutôt des «fonds
de poubelle», venus faire de la
provocation comme ils le font
souvent.»
Le 6 octobre 2019, alors que les
opposants à l’ouverture de la
procréation médicalement assistée
pour toutes se mobilisaient, trois
hommes s’étaient dirigés vers les
journalistes de l’émission de télévision
Quotidien dans le but délibéré, selon
Yvan Benedetti, de «saboter leur
reportage de m…, en déréglant» le
matériel audio et sonore des équipes.
Le journaliste reporter d’images,
bousculé, tombe en arrière. Un des
hommes porte trois coups violents
dans la caméra, détruisant celle-ci.
Des faits que le prévenu dit «regretter»
aujourd’hui : «J’ai fait ça parce que
j’étais énervé», a-t-il justifié.
Son avocat a indiqué que les frais
relatifs à la destruction de la caméra
avaient été remboursés, ce qui a
mené au désistement des victimes à
se constituer partie civile lors de ce
procès.
Lors de ses réquisitions, la procureure
avait demandé la relaxe des prévenus
sur les faits de «violence en réunion»,
pour lesquels ils étaient également
poursuivis, qui n’étaient «pas
suffisamment caractérisés», selon elle.
La magistrate a cependant tenu à
maintenir la circonstance aggravante
de «dégradation en réunion», en
relevant qu’il n’était pas question
de savoir qui avait fait quoi dans
cette «action collective imputable
aux trois». Les avocats de la défense
avaient mis en avant les différentes
actions et donc différentes intentions
des prévenus, en demandant l’abandon
de la circonstance aggravante de
dégradation en réunion.