Alcatel-Lucent France: syndicats et direction se rencontrent

449

Elus du personnel et direction d’Alcatel-Lucent France étaient réunis mercredi en comité central d’entreprise (CCE) pour examiner le plan social prévoyant la suppression de 934 postes, selon les syndicats qui devaient être reçus dans la soirée par le cabinet du Premier ministre. Mercredi matin, les partenaires sociaux ont examiné le projet de fermeture du siège de la filiale française, ALF, à Vélizy-Villacoublay (Yvelines) qui doit être transféré à Villarceaux d’ici à 2014, a indiqué Claude Josserand, délégué central CGT. «Ensuite, jusqu’à vendredi, nous allons être dans la lecture des documents fournis par la direction sur les justifications économiques du plan, la fusion entre ALF et Alcatel-Lucent International prévue en 2013 et enfin les mesures d’accompagnement liées au plan de départ», a-t-il expliqué. L’équipementier en télécommunications, qui connaît de graves problèmes de trésorerie, a emprunté en décembre aux banques Goldman Sachs et Crédit Suisse, 1,615 milliard d’euros, garantis, entre autres, par son portefeuille de propriété intellectuelle, qui détient plus de 29.000 brevets actifs à ce jour. Les syndicats craignent que la direction soit obligée de céder ces brevets si elle n’arrive pas à rembourser ce prêt. Ils proposent notamment de sécuriser le financement du groupe qui aurait emprunté aux 2 banques à un taux trop élevé, pour retrouver l’accès au marché bancaire à des conditions acceptables.