Apple retire les applications du réseau social russe VKontakte de son App store

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Apple a confirmé mercredi avoir retiré les applications du réseau social russe VKontakte de son App store, à la suite des nouvelles sanctions britanniques prises contre des organisations et personnalités russes en représailles aux scrutins d’annexion organisés dans quatre régions d’Ukraine par Moscou.

Les utilisateurs de VKontakte (VK), une plateforme russe qui ressemble à Facebook, pourront continuer de se servir de leurs applications s’ils les ont déjà sur leur iPhone, mais pas en télécharger de nouvelles ni réaliser de mises à jour. «Il va peut-être y avoir des difficultés avec les notifications et les paiements.

Les spécialistes de VK y travaillent», a indiqué le réseau dans un communiqué mardi, ajoutant avoir récemment amélioré les applications pour qu’elles fonctionnent bien sans mise à jour «pendant longtemps».Apple a expliqué que les éditeurs des services mobiles de VKontakte étaient contrôlés par des entités sanctionnées par Londres.

Le groupe californien a donc bloqué les comptes de ces développeurs et leurs applications ne peuvent plus être téléchargées, quel que soit le pays.

Londres a annoncé lundi de nouvelles sanctions contre la Russie en réaction aux référendums considérés comme «illégaux» par Kiev et ses alliés occidentaux. Ils se tiennent depuis hier dans quatre régions d’Ukraine contrôlées totalement ou en partie par Moscou. Parmi les 92 entités visées figurent notamment «des responsables russes de haut niveau qui ont organisé les scrutins illégaux (…) ainsi que  «l’agence de relations publiques préférée de (Vladimir) Poutine»», a détaillé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué de presse.

Quatre oligarques ont été aussi ajoutés à la liste des personnes sous sanctions britanniques, qui compte déjà plus de 1.200 individus : God Nissanov et Zarakh Iliev, deux dirigeants de groupes de promotion immobilière, Iskander Makhmudov, PDG de deux sociétés sidérurgiques, et Igor Makarov, président du groupe Areti, qui opère dans le secteur du gaz et du pétrole.

L’accès aux réseaux sociaux et aux sites d’information a été drastiquement restreint en Russie depuis l’invasion de l’Ukraine.

De nombreux médias locaux et plateformes internationales ont été bloqués ou contraints à fermer par Moscou, qui réprime toute critique de l’offensive.