Arnaud SIMON, Directeur Général Adjoint d’Eurosport

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MEDIA +
Après avoir réinsufflé une dynamique éditoriale il y a 2 ans sur Eurosport, comment se porte aujourd’hui la chaîne?
ARNAUD SIMON
En l’espace de deux ans, les audiences d’Eurosport ont progressé de 22%. C’est une augmentation significative pour une chaîne de sport dans un contexte toujours plus concurrentiel. Nous possédons également de très bons résultats sur le taux de notoriété de la chaîne qui atteint 75% (+9% en deux ans). Cela démontre tout le capital sympathie que représente Eurosport. Et pour information, Eurosport 2 – qui passe actuellement en HD – frôle les 2 millions d’abonnés.
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Comment se constitue aujourd’hui votre stratégie d’antenne ?
ARNAUD SIMON
A ce jour, nous nous focalisons sur trois messages forts. Eurosport est une chaîne populaire, généraliste et conviviale. Avec plus de 8,5 millions de foyers abonnés, et 20 millions de Français nous recevant, nous avons enregistré une hausse de nos abonnements ces derniers mois. Depuis début 2012, nous sommes d’ailleurs distribués par Orange, SFR et Bouygues. Cela nous a permis d’élargir notre potentiel.
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De nouveaux acteurs ont investi le marché des chaînes sportives (beIN SPORT, Sport 365, L’Équipe 21,…). Quelle est votre singularité ?
ARNAUD SIMON
Notre statut de chaîne populaire est un ancrage puissant qui nous différencie de la concurrence. Cette volonté de convivialité, d’authenticité, de proximité et de simplicité fait la singularité d’Eurosport. Il ne faut jamais oublier que le sport est une aventure humaine. Il faut que la convivialité règne. De plus, la chaîne est entrée dans l’ère digitale avec une application (smartphones, tablettes) téléchargée plus de 2,5 millions de fois. Cela a contribué au rayonnement de la marque.
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Êtes-vous de plus en plus offensif sur l’acquisition de droits sportifs ?
ARNAUD SIMON
Bien entendu ! Nous savons qu’il existe de fortes compétitions autour des droits sportifs. Mais encore une fois, si nous prenons un peu de recul sur les deux dernières années, Eurosport a très largement développé son offre rugby qui n’existait quasiment pas. Nous aurons aussi l’exclusivité de tous les matchs de l’équipe de France de football des moins de 20 ans. De plus, Eurosport a cette faculté de prendre des risques et de s’engager sur la construction d’une discipline. C’est le cas de notre investissement sur le football féminin, et en particulier sur le championnat de France. Enfin, nous avons récupéré l’intégralité de l’exclusivité du grand chelem de tennis (Open d’ Australie et l’US Open).
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Parvenez-vous à «événementialiser» votre antenne sur les différents sports ?
ARNAUD SIMON
Plutôt que de parler «d’événementialisation», nous préférons miser sur un «accompagnement complet» des sports. A titre d’exemple, sur l’Open d’Australie, diffusé en direct et en exclusivité sur Eurosport, nous proposons deux talk-shows complémentaires et différents: «Entretien d’Amélie» avec Amélie Mauresmo et «Avantage Leconte» avec Henri Leconte. Le tout est enrichi par Eurosport Player (PC, tablettes,…) donnant la possibilité de suivre en direct les 7 courts de tennis en simultané.
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Quels événements sportifs majeurs couvrirez-vous prochainement ?
ARNAUD SIMON
Sur Eurosport, nous allons vivre les trois championnats du monde de sport d’hiver (biathlon, ski alpin et ski nordique). Les téléspectateurs retrouveront en direct et en exclusivité «L’Euro 2013 de Football Féminin», accompagné pour la 1ère fois d’un talk quotidien. Enfin, nous couvrirons le centenaire du «Tour de France».
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Maintenant que le Groupe Discovery est entré au capital d’Eurosport, cela modifie-t-il votre manière de travailler ?
ARNAUD SIMON
Aucunement ! Malgré l’arrivée de Discovery au capital d’Eurosport, mon objectif est de faire en sorte que la chaîne en France soit la plus appréciée et regardée possible. Elle doit être à la fois attractive pour nos distributeurs, annonceurs et téléspectateurs.