C. NAYL (TF1) : «Le Groupe TF1 a marqué le tempo de cette campagne Présidentielle»

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Catherine NAYL, Directrice Générale Adjointe de l’Information du Groupe TF1

Après une campagne Présidentielle riche en rebondissements, quel bilan les chaînes de télévision dressent-elles de leur traitement médiatique ? Réponse aujourd’hui avec Catherine NAYL, Directrice Générale Adjointe de l’Information du Groupe TF1.

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Êtes-vous pleinement satisfaite de votre couverture de la Présidentielle ?

Catherine NAYL 

Nos équipes ont remarquablement bien travaillé. Nous avons finalement marqué le tempo de cette campagne en anticipant, en prenant des risques et en proposant les bonnes émissions au bon moment. Parmi elles, «Demain Président» mais aussi les premiers débats de la primaire à droite et à gauche ainsi que l’organisation du débat à cinq, un défi que nous avons relevé à l’issue de plusieurs mois de travail. Sur ce rendez-vous suivi par 11,2 millions de téléspectateurs (TF1, LCI et OTT), chacun aura trouvé – après coup – qu’il était très utile sur le fond. Beau succès également avec le documentaire «Dans les coulisses d’une victoire» sur la campagne d’Emmanuel Macron, programmé à la dernière minute au lendemain de l’élection présidentielle en Prime Time. Avec 4,4 millions de téléspectateurs, il s’agit de la meilleure audience pour un documentaire politique de première partie de soirée depuis 2006, toutes chaînes confondues. Mais la Présidentielle, ce n’est pas la fin de la séquence politique puisque nous allons couvrir les élections législatives. Je suis fière de tout ce que nous avons pu proposer à nos téléspectateurs depuis la rentrée 2016.

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LCI a t-elle pu se démarquer grâce à la Présidentielle ?

Catherine NAYL 

Oui, je le pense ! LCI est devenue une véritable alternative à l’offre d’information en place. La chaîne a d’ailleurs été dynamisée par la Présidentielle. En 2012, BFMTV avait pris son essor grâce à ce rendez-vous électoral. En 2017, nous prenons ce virage avec la relance de LCI. Néanmoins, être positionné sur le canal 26 reste un handicap. Dès lors qu’un événement important se produit, il est plus facile de zapper entre la 15 et la 16 que d’aller chercher la 26. Cela ne nous a pas empêché de faire jeu égal avec CNEWS sur les soirées électorales en matière d’audience. Bien sûr, il faut rester humble et faire les bons choix. J’ai une totale confiance en Thierry Thuillier et ses équipes pour capitaliser sur cette séquence présidentielle. D’autre part, concernant le départ d’Yves Calvi, le talk premium «24 heures en questions» sera reconduit la saison prochaine avec une nouvelle incarnation.

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Leader à l’annonce des résultats sur les soirées électorales, TF1 s’est fait tout de même battre par France 2 et BFMTV sur la cérémonie du 8 mai…

Catherine NAYL 

Ce n’est absolument pas lié à ce que nous proposons ni à la qualité de l’émission. Ce phénomène est lié à une construction de l’audience qui n’est pas favorable en matinée à TF1. Assez classiquement, France 2 nous devance avant 11h30. Indépendamment à cela, on se doit de proposer aux téléspectateurs ce type d’événements. C’est une question d’image et de statut.

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Sur l’organisation des débats, BFMTV a souhaité collaborer avec TF1. Pourquoi ne pas avoir accepté ?

Catherine NAYL 

Ce n’est pas un problème lié à la concurrence. Sur l’entre-deux-tours de la Présidentielle, j’ai proposé l’organisation de deux débats. Nous avions envisagé de coproduire la première rencontre avec BFMTV, LCI et TF1. Mais les candidats, après avoir été intéressés, ont finalement déclaré qu’un seul rendez-vous suffisait. Après, il est vrai que l’ultime débat est traditionnellement organisé par TF1 et France 2. Nous n’allions pas mettre 3 journalistes sur le plateau face à 2 candidats. Par ailleurs, sur le deuxième débat des Républicains coproduit avec France 2, nous n’allions pas bouleverser une offre prévue des mois à l’avance sous prétexte qu’une troisième chaîne souhaitait s’y inviter à la dernière minute.