Cuba, qui a un des plus faibles taux d’accès à internet au monde, prépare une politique d’informatisation, sur fond de dégel avec les Etats- Unis, a indiqué samedi à La Havane une responsable universitaire. Un «atelier national d’information et de cybersécurité» va jeter les bases de cette politique à partir de mercredi, a déclaré Ailyn Febles Estrada, vice- rectrice de l’Université de Sciences informatiques, au site Cubadebate. Les connexions privées sont régulées par l’Etat et ne concernaient que 3,4% des foyers de l’île en 2013, selon l’Union internationale des télécommunications. A l’issue d’une
visite à Cuba en juin dernier, le président de Google Eric Schmidt a affirmé que l’internet y demeurait «coincé dans les années 1990» et que l’embargo commercial américain rendait difficile le changement des infrastructures en place, venues d’Asie. Les autorités américaines ont annoncé l’assouplissement des exportations vers Cuba pour les infrastructures, les logiciels ou les terminaux grand public, dans le cadre du rétablissement des relations diplomatiques annoncé en décembre par le président Obama et son homologue Raul Castro. Le site américain de vidéo en ligne Netflix a ouvert lundi son service à Cuba. L’informatisation de l’île fait aussi partie des réformes lancées par le président Raul Castro, qui a remplacé son frère Fidel en 2006.
