Echange controversé avec Dumas: «Je ne vais pas m’excuser de poser des questions» (Bourdin)

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Le journaliste Jean-Jacques Bourdin a déclaré mardi qu’il n’allait pas «s’excuser de poser des questions» et qu’il laissait le Conseil supérieur de l’audiovisuel faire «son travail» au lendemain de son échange controversé avec Roland Dumas sur le fait que Manuel Valls serait «sous influence juive». «Je ne vais pas m’excuser de poser des questions! Ou alors, dans quelle société vit-on?» a déclaré Jean-Jacques Bourdin, invité à s’expliquer dans «La Nouvelle édition» de Canal+ sur son interview de Roland Dumas, lundi sur RMC et BFMTV. «Si je n’emploie pas ces mots, lui ne va pas venir et ne va pas les employer, ne va pas accepter d’avouer. Il le pense et il l’assume (…) J’ai senti qu’il avait envie de dire ça», a-t-il ajouté, disant n’avoir «aucun» regret sur la façon de formuler ses questions. «Est-ce que pour vous c’est normal de laisser dire des propos, même s’ils peuvent être qualifiés d’antisémites?» lui a-t-on alors demandé. «Ce n’est pas moi, c’est lui qui les dit», s’est défendu Jean-Jacques Bourdin. «On dit Roland Dumas est sénile. Mais pas du tout!» a-t-il ajouté. Interrogé sur l’ouverture d’une instruction par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), peu après l’interview lundi, le journaliste vedette de RMC et BFMTV a répondu: «Mais le CSA fait son travail!». L’ex-ministre PS des Affaires étrangères Roland Dumas a provoqué un tollé lundi en affirmant sur RMC et BFMTV, en réponse à une question, que Manuel Valls était «probablement» sous «influence juive», évoquant ses «alliances personnelles» et, sans la nommer, l’épouse du Premier ministre, Anne Gravoin. Mardi, lors de l’émission de Canal+, certaines prises de position antérieures de Roland Dumas ont été rappelées. En décembre 2010, il avait notamment déclaré sur le plateau de l’émission «Ce soir ou jamais» sur France 3: «Le 11 septembre, je n’y crois pas!»