Emmanuel Macron critique l’engagement de Meta et Google dans la régulation des contenus

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«La confiance se réduit» avec les plateformes Meta, X (ex-Twitter) et Google dans leur mission de régulation des contenus en ligne, a critiqué Emmanuel Macron vendredi dernier à Paris, en ouverture du cinquième sommet de l’appel de Christchurch sur la lutte contre les contenus terroristes et extrémistes violents. Pour Meta et Google, «le fait qu’aucun «top manager» n’ait été disponible ni à New York en septembre, ni ici à Paris, ça veut dire qu’ils ne veulent plus jouer», a déploré le président français. Dans son propos, Emmanuel Macron avait mentionné X, mais il s’agissait bien de Google, a précisé l’Elysée. Google a tenu à réagir en assurant que plusieurs «tops managers du groupe» étaient présents à New York. Quant à la réunion à Paris, la société affirme avoir proposé d’envoyer plusieurs hauts responsables, assurant que l’Elysée avait décliné cette proposition. Parmi les entreprises représentées vendredi après-midi à l’Elysée figuraient X, Amazon, Dailymotion, Microsoft, OpenAI ou encore Qwant. Mais ni Meta, maison mère de Facebook et Instagram, ni Google, dont Youtube est un des services principaux. «Quand on me dit qu’il y a 52 modérateurs pour X en langue française, j’ai du mal à considérer que le contenu est modéré», alors qu’il y a «330 millions de locuteurs en langue française» dans le monde, a poursuivi Emmanuel Macron, avant d’ironiser: «Ces 52 personnes sont des génies ou ont beaucoup de travail». «A la seconde où les gens ne sont plus sérieux, on devient moins coopératif», a-t-il martelé. «Quand des entreprises qui s’étaient engagées, nous avaient dit des choses formidables, s’organisent pour ne pas être là et ne font pas ce qu’elles ont dit, la confiance se réduit, surtout quand d’autres continuent de faire le boulot», a ajouté le président français. «TikTok n’est pas là autour de la table parce qu’on doit clarifier des statuts, mais ils en ont déjà 687 (modérateurs, NDLR). Je le dis pour créer de la compétition, de la bonne compétition», a-t-il indiqué. Emmanuel Macron préside le 5ème sommet de l’appel de Christchurch, lancé avec la Nouvelle-Zélande après l’attentat dans cette ville néo-zélandaise en mars 2019, pour mieux «lutter contre les contenus terroristes et extrémistes violents en ligne».