Entretien avec Olivier MILLE, Président du FIPA

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Crée il y a 25 ans, le FIPA perdure malgré la mutation du PAF. Qu’est-ce que ce Festival a concrètement apporté au secteur de l’audiovisuel ?
Olivier MILLE
A l’époque où le FIPA a été crée, le paysage audiovisuel n’était composé que de 6 chaînes de télévision. Aujourd’hui, notre manifestation demeure toujours aussi pertinente car nous ne sommes pas un festival de télévision, mais un festival de programmes audiovisuels qui – durant 25 ans – s’est adapté à un secteur en mutation. Le FIPA n’a rien changé à sa mission première qui était de défendre la création en matière de fictions, de documentaires, de grands reportages, de spectacles vivants et de création sur Internet. Notre rôle ? Mettre en avant des films du monde entier ayant un regard d’auteur et un parti pris de qualité. Pour cela, un important travail est réalisé dans la sélection des programmes. Cette année, nous avons reçu 1.500 programmes environ provenant d’une quarantaine de pays. Au final, nous en avons sélectionné 130.

 

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Vous déclarez que le FIPA aura un rôle essentiel à jouer dans l’avenir. Quel sera-t-il ?
Olivier MILLE
Le FIPA conservera son rôle de dénicheur de talents. Les modes de consommation changent et il est clair que l’Internet joue un rôle déterminant dans cette mutation. Pour exemple, les séries de fiction sont de plus en plus consommées en DVD, mais aussi par le biais du téléchargement ou de la VOD. Le FIPA sera là pour accompagner ces changements tout en recherchant la qualité dans la création audiovisuelle.

 

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Cette année, le FIPA se penche sur la coproduction européenne. Est-ce une préoccupation pour les professionnels ?
Olivier MILLE
La coproduction européenne est en effet une préoccupation essentielle pour les auteurs, les producteurs et les diffuseurs. De plus en plus de projets se produisent à un niveau international tout en étant parfois d’initiative française, comme c’est le cas pour «Borgia» ou «XIII». En Europe du Nord, il y a des fictions qui connaissent un énorme succès hors de leur frontière. La série danoise «Borgen» a ainsi remporté le FIPA d’Or l’année dernière et sera diffusée sur ARTE d’ici le mois de juillet. La coproduction devrait beaucoup se développer dans les années à venir.

 

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Quel genre de débats organisez-vous cette année pour les professionnels de l’audiovisuels ?
Olivier MILLE
Nous organiserons des débats avec la SCAM et l’INA sur les nouvelles écritures et les nouveaux moyens de diffusion, notamment autour du web. Nous aurons aussi le traditionnel débat SCAM/SACD sur la politique culturelle dans les médias. Enfin, nous organiserons un échange autour du thème de l’Histoire, une thématique en plein développement aussi bien dans le documentaire que dans la fiction.