Le président du haut conseil de l’Institut du monde arabe (IMA), Renaud Muselier, a dénoncé jeudi «un acte odieux et lâche» après la mort du journaliste Gilles Jacquier, tué la veille par un obus lors d’un reportage à Homs en Syrie. Dans un communiqué, M. Muselier «salue le courage des femmes et des hommes de presse qui, au quotidien et souvent au péril de leur vie, défendent les valeurs essentielles de liberté partout dans le monde». Le responsable de l’Institut «adresse à la famille de Gilles Jacquier, grand reporter, et à toutes les équipes de France Télévisions ainsi qu’aux autres victimes de cet acte odieux et lâche, ses sincères condoléances à la suite de l’attaque inqualifiable intervenue hier (mercredi)». «L’IMA attache une importance capitale au dialogue des cultures, dont la liberté d’expression est une des pierres angulaires», dit-il encore, rappelant son «attachement indéfectible au principe fondamental de la liberté d’information» et «le rôle primordial des journalistes dans la dénonciation des crimes et des conflits». A Marseille, le club de la presse s’est par ailleurs dit «touché au coeur» par cette disparition. Le journaliste de France 2 avait reçu en 2010 le «prix de la parole libre» attribué par l’organisation et le conseil général des Bouches-du-Rhône, pour un documentaire sur les femmes palestiniennes qui avait «apporté une touche d’un grand humanisme sur cet éternel conflit du Moyen-Orient».
